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Non aux baisses d'impôts, oui au réinvestissement dans les services publics québécois

Budget: les attentes des syndicats
Rear view of a students raising their hands in a classroom
Antenna via Getty Images
Rear view of a students raising their hands in a classroom

À moins de trois jours du dépôt du budget Leitao, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) demande au gouvernement de Philippe Couillard de renoncer à de nouvelles baisses d'impôts et de plutôt effectuer un réinvestissement massif d'au moins 4,7 % dans les services publics.

La CSQ réclame un tel réinvestissement des dépenses globales du gouvernement alors que le ministre des Finances, Carlos Leitao, prévoyait une croissance de 2,3 % de ses dépenses dans le prochain budget, lors de sa mise à jour économique en décembre dernier. « On doit mettre fin aux compressions qui sévissent dans tous les secteurs d'activité : éducation, petite enfance et santé et services sociaux », a expliqué la présidente de la CSQ, Louise Chabot, au cours d'une conférence de presse.

« On doit réinvestir massivement pour pérenniser nos services publics de même qu'assurer leur accessibilité et leur qualité. »

— Louise Chabot

La CSQ estime que le gouvernement a la marge de manoeuvre suffisante pour augmenter les dépenses dans « les programmes d'au moins 4,7 % ».

« Ça nous permettrait de stopper la détérioration des services publics et d'amorcer le réinvestissement requis pour rétablir le niveau de service actuel », poursuit Mme Chabot. Elle prévient que les services publics ne sauraient se contenter d'une augmentation équivalente à la hausse des coûts de système en raison des compressions qui ont été effectuées dans tous les programmes au cours des dernières années.

Le gouvernement entend plutôt hausser les dépenses globales de 2,7 % d'un budget de 67 milliards de dollars, selon des informations obtenues par Radio-Canada.

La présidente de la CSQ déplore que le premier ministre se vante d'être parvenu à l'équilibre budgétaire. « Il se vante moins de dire à quel prix on a atteint cet équilibre budgétaire », a-t-elle souligné.

« Nos services publics ont été malmenés, nous sommes dans une ère d'austérité et, si on en croit la dernière mise à jour budgétaire, rien ne nous laisse croire que nous allons en sortir », affirme Mme Chabot.

Une situation que la présidente de la CSQ qualifie d'« inacceptable ».

« Le gouvernement a les moyens [de hausser les dépenses de 4,7 %], c'est une question de choix politiques. »

— Louise Chabot

La CSQ propose de renoncer à toutes nouvelles réductions d'impôts et de « réduire substantiellement les versements au Fonds des générations » - au moins un milliard par année - afin de réinvestir les surplus dans les services publics.

La centrale syndicale demande également au gouvernement de prévoir un revenu de substitution pour compenser l'abolition de la taxe santé.

Le ministre des Finances déposera son troisième budget jeudi prochain à Québec.

La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en éducation et en service à la petite enfance au Québec.

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