Les étudiants de la métropole ont accès à de plus en plus de logements dans des résidences privées. Mais le coût des loyers n'est toutefois pas à la portée de toutes les bourses. Une entreprise d'économie sociale veut leur offrir une nouvelle option.
Un article de Bahador Zabihiyan et Marie-Eve Cousineau
Le groupe Evo Montréal a transformé, il y a deux ans, deux hôtels de la métropole en résidences étudiantes, soit les anciens hôtels Delta Centre-Ville et Holiday Inn Midtown. Plus d'un millier d'étudiants y habitent.
«Nous avons à peu près 50 % de Canadiens, ce qui inclut des gens aux alentours de Montréal, au Québec [...] et l'autre 50 %, ils sont de 60 pays différents», dit Christina Poon, la directrice de ces établissements. Le loyer est de 775 $ par mois en occupation double et 1200 $ pour un logement individuel.
Les résidences étudiantes privées ne conviennent pas à toutes les clientèles, notamment les étudiants issus de milieux plus modestes, dit Laurent Levesque, le coordonnateur de l'Unité de travail pour l'implantation de logement étudiant (UTILE).
Il manque 4000 places en résidences étudiantes à Montréal, selon lui.
«On a vraiment une sous-offre, entre 5000 à 6000 chambres en résidences, ce qui permet à seulement 3 % de la population étudiante de vivre en résidence, comparé à environ 50 % à Boston.»
— Laurent Levesque, coordonnateur de l'Unité de travail pour l'implantation de logement étudiant (UTILE)
L'Îlot Voyageur était censé augmenter le nombre de logements étudiants de l'UQAM. Mais à la suite d'un fiasco financier, c'est un promoteur privé qui a repris les rênes du projet, dont la vocation a changé.
«À la base, ici, c'était supposé être 1200 chambres de logements étudiants. Puis là, il n'y en a aucune qui a été construite, de toute évidence. On n'a aucun problème à ce que le promoteur les mette sur le marché au prix qu'il veut, mais la problématique demeure», dit M. Levesque.
C'est pourquoi son entreprise d'économie sociale veut collaborer avec les associations étudiantes et les promoteurs pour construire plus de logements étudiants.
La ville soutient ces démarches.
«On a même signalé à l'UTILE qu'on était prêt à faire une contribution financière à des projets concrets», assure le conseiller municipal Russell Copeman, qui s'occupe du dossier de l'habitation.
Une annonce au sujet d'un partenariat important doit être faite la semaine prochaine, dit M. Levesque.
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