Louable initiative de Québec Cinéma : à quelques jours du Gala du cinéma québécois (anciennement le Gala des Jutra), l’organisme voué au rayonnement et à la promotion de notre septième art lance le Sprint Pré-Gala.
C’est-à-dire que, du 17 au 20 mars prochains, ou pendant 72 heures, les films de trois catégories importantes du Gala du cinéma québécois (Meilleur long-métrage de fiction, Meilleur documentaire et Meilleur court-métrage de fiction et d’animation) seront accessibles au public pour visionnement sur quatre plateformes : Bell Fibe, Super Écran GO, l’Extra Tou.tv et l’ONF.ca.
Les abonnés de Super Écran GO et l’Extra Tou.tv pourront regarder les films d’emblée, sans débourser davantage, tandis que sur Bell Fibe et ONF.ca, il en coûtera 1,99 pour consommer une œuvre.
Une vingtaine de productions sont ainsi mises en vedette dans ce Sprint Pré-Gala. Corbo, de Mathieu Denis, Les démons, de Philippe Lesage, Les êtres chers, d’Anne Émond, Félix et Meira, de Maxime Giroux, et La passion d’Augustine, de Léa Pool, sont répertoriés dans le créneau du Meilleur long-métrage de fiction.
Du côté du Meilleur documentaire, on retrouve L’empreinte, de Carole Poliquin et Yvan Dubuc, L’Or du Golfe, de Ian Jaquier, Ouïghours, prisonniers de l’absurde, de Patricio Henriquez, Le prix à payer, de Harold Crooks, et Le profil Amina, de Sophie Deraspe.
Enfin, neuf titres sont en lice dans le rayon du Meilleur court-métrage de fiction et d’animation : Autos portraits, de Claude Cloutier, All The Rage, d’Alexandra Lemay, Squame, de Nicolas Brault, Sonambulo, de Theodore Ushev, Bleu tonnerre, de Jean-Marc E.Roy, Le cycle des moteurs, de Patrice Laliberté, Le pédophile, de Ara Ball, Star, d’Emilie Mannering, et Maurice, de François Jaros.
Un modèle qui change
«Ce projet-là, on en rêvait depuis des années», a déclaré Ségolène Roederer, directrice générale de Québec Cinéma et du Gala du cinéma québécois, en conférence de presse, mercredi matin. Celle-ci a rappelé que la facilitation de l’accessibilité au cinéma québécois demeure encore et toujours le principal cheval de bataille de Québec Cinéma et, qu’en ce sens, un projet comme le Sprint Pré-Gala allait de soi. Apparemment, aucun créateur n’a rechigné à l’idée de voir son film être inclus dans ce forfait de large diffusion.
«On a pédalé, a reconnu Ségolène Roederer. On a pédalé pour que ça soit possible. Mais tout le monde est très content, emballé par le projet, même si au niveau pratico-pratique, c’était difficile à mettre en place.»
Québec Cinéma ne craint pas que de déposer ainsi les œuvres sur supports numériques ne nuise à leur vie en DVD après leur passage dans les salles obscures.
«On pense qu’on est vraiment rendus ailleurs, aujourd’hui, a indiqué Ségolène Roederer. La grande difficulté, c’est que les films ne sont pas disponibles ; ce n’est pas qu’ils le sont trop, sur trop de plateformes. On est persuadés de ça, et je pense même qu’on est un peu en retard, à ce niveau-là. On ne peut plus garder la chaîne comme elle était avant. Le modèle a changé, et il faut surtout s’assurer, pour notre cinématographie, qui est plus fragile, qui a moins de moyens de promotion, qu’elle soit vue par le plus de gens possible.»
Une vaste campagne de promotion à la télévision, à la radio, dans La Presse+ et dans les transports en commun, sera déployée pour faire jaser du Sprint Pré-Gala, dont on espère faire une tradition à chaque année.
Le Gala du cinéma québécois, animé par Pénélope McQuade et Stéphane Bellavance, se tiendra le dimanche 20 mars prochain, au Monument-National, à Montréal, et sera retransmis en direct à Radio-Canada à compter de 20h. Une émission spéciale sur le tapis rouge précédera, à 19h30, et un bilan d’après-gala sera présenté à la fois à Radio-Canada et ARTV après la remise de prix.
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