QUÉBEC – Les requêtes des chefs d’opposition resteront lettre morte. Pas question pour Québec de revoir l’entente qui l’engage à investir 1,3 milliard$ dans le développement de la C Series de Bombardier.
«Nous n’allons pas revoir l’entente avec Bombardier», a tranché mercredi la ministre de l’Économie, Dominique Anglade.
Le chef de l’opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, et le chef de la seconde opposition, François Legault, demandent tous deux de renégocier l’entente avec l’entreprise afin, notamment, de garantir un plancher d’emplois au Québec. Pierre Karl Péladeau a d’ailleurs publié une lettre ouverte en ce sens mercredi matin.
«On a même la première ministre de l’Ontario qui dit qu’il faut investir dans la Série C», a rappelé la ministre Anglade en référence à une déclaration de Kathleen Wynne la veille.
«En fait, tout le monde, les experts, s’entendent pour dire qu’il faut investir dans la Série C, à part monsieur Péladeau, qui fait cavalier seul», a ajouté Dominique Anglade.
Outre la garantie de 15 000 emplois au Québec, Pierre Karl Péladeau demande au premier ministre dans sa lettre ouverte «qu'il oblige Bombardier à maintenir la présence, au Québec, d'un siège social décisionnel et l'approvisionnement en biens et en services auprès de fournisseurs et de sous-traitants locaux».
Par ailleurs, la ministre se dit confiante qu'Ottawa investira également dans une aide à Bombardier. Québec souhaite que le fédéral investisse lui aussi près d’un milliard de dollars dans l’aventure. «Nous avons des signaux positifs, mais il ne faut pas être naïfs, on attend la concrétisation de ces signaux positifs», a dit Dominique Anglade.
Presque au même moment, le premier ministre Justin Trudeau faisait part de son admiration pour les avions de Série C, en marge d’une rencontre des premiers ministres du pays à Vancouver. Selon l’agence Bloomberg, le premier ministre a dit souhaité que l’avion de Bombardier devienne un «succès canadien».
INOLTRE SU HUFFPOST
