Vous connaissez certainement les œnologues – ces experts dont le métier consiste à évaluer le vin en fonction de son aspect visuel, olfactif et gustatif – ainsi que les cavistes et sommeliers proposant les meilleurs vins aux consommateurs.
Mais saviez-vous qu’il existe une certification en sommellerie de thé? En effet, maîtriser l’incroyable complexité de cette boisson aromatique n’est pas à la portée du premier venu.
La certification en sommellerie de thé requiert une formation intensive, comme celle offerte par l’Association du Thé du Canada. En effet, siroter une tasse ne suffit pas à prendre la mesure des opérations entourant la production et la commercialisation du thé. Voici quelques objectifs spécifiques devant être atteints par les apprentis sommeliers :
Connaître le thé dans toute sa diversité
Qu’il s’agisse de thé vert, noir ou Oolong, chaque grande famille de thé possède d’innombrables variétés devant être correctement identifiées. Les futurs sommeliers doivent connaître les caractéristiques de chacune d’entre elles, ainsi que leur origine géographique et la manière traditionnelle de les servir.
Préparer une tasse dans les règles de l’art
La dégustation professionnelle du thé – que les Anglais appellent « cupping » – va bien au-delà de la consommation du précieux liquide. En effet, le sommelier doit savoir préparer chaque variété comme il se doit, en fonction de variables précises et avec l’équipement approprié.
Procéder à une dégustation rigoureuse
La dégustation du thé est une discipline qui fait appel aux yeux, au nez et à la langue. Le processus commence par une observation attentive du thé, et plus particulièrement de la couleur des feuilles mouillées et de l’infusion finale. Les sommeliers évaluent ensuite l’arôme du thé, qui peut être similaire à son goût ou en différer sensiblement.
Comme leurs collègues spécialisés dans le vin, les sommeliers de thé font circuler le liquide dans leur bouche et décrivent leurs sensations avec un vocabulaire imagé. Ils utilisent des termes comme « fourrure mouillée », « bois en décomposition » et même « poisson », en sus des termes plus usuels et appétissants faisant référence aux fruits, aux fleurs et aux noix. L’effet en bouche et le « poids » du thé (c’est-à-dire sa densité par rapport à l’eau) sont également pris en considération.
Associer le thé à d’autres aliments
Un sommelier capable d’expliquer pourquoi une tasse de thé est meilleure qu’une autre peut utiliser ses connaissances dans le monde de la restauration. En effet, le thé peut rehausser la saveur d’un repas au même titre que le vin, pourvu que les aliments s’agencent bien avec la variété choisie. Les sommeliers de thé peuvent même étendre leur expertise à la cuisine elle-même et au service de bar, puisque le thé entre dans la composition de divers plats et cocktails. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les meilleurs restaurants s’arrachent les sommeliers de thé les plus expérimentés.
Faire valoir ses compétences
Un peu de crédibilité ne fait jamais de tort. Bon nombre de sommeliers acquièrent leur certification dans le but de lancer leur propre entreprise, qu’il s’agisse d’un salon de thé ou d’un grossiste. De fait, plusieurs programmes de certification offrent des cours portant sur la commercialisation du thé, son importation, ses méthodes de conservation et la réglementation applicable.
Les bonnes choses de la vie surviennent lorsqu'on est ouvert à toutes les possibilités. Siroter une bonne tasse de thé Lipton égaye l’esprit et vous lance sur le chemin pour découvrir un nouveau matin. Serait-ce l'heure du thé?