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La Maison de Radio-Canada est vétuste et trop vaste, affirme Hubert T. Lacroix

Radio-Canada est vétuste et trop vaste, dit son PDG

L'avenir de la Maison de Radio-Canada suscitant de nombreux articles et commentaires dans les médias, la direction de la société d'État soutient qu'elle doit aller de l'avant avec la vente de l'immeuble, notamment en raison de la vétusté des lieux.

« Nos installations actuelles sont vétustes et nécessitent des rénovations majeures, estimées à environ 170 millions de dollars », explique le communiqué diffusé conjointement par le vice-président des services français, Louis Lalande, et le président-directeur général Hubert. T. Lacroix.

Outre les rénovations, le bâtiment demeure trop grand pour les besoins de la société.

Radio-Canada n'utilise qu'un peu plus de 30 % de la superficie disponible dans la tour et les stationnements pourraient être davantage mis en valeur par un changement de vocation, font-il valoir, ajoutant que les terrains du boulevard René-Lévesque Est, avantageusement situés au pied du pont Jacques-Cartier, pourraient être exploités par un promoteur.

« Mettons-nous d'accord sur le fait que la gestion et le développement immobilier ne font pas partie du mandat du diffuseur public. »

— La direction de la Société Radio-Canada

Ils ajoutent que « la vente des installations fait partie de l'équation envisagée depuis le début du projet ».

La SRC rappelle en outre l'entente conclue avec la Ville de Montréal en 2009 qui prévoit le développement du site de la tour de Radio-Canada. Ce développement comprend des engagements en matière de logements sociaux et communautaires, des espaces verts et une offre de transport en commun.

La société est toujours liée par cet accord passé avec la Ville de Montréal et elle passera ces obligations à un éventuel acquéreur.

Le syndicat inquiet

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC) s'inquiétait, la semaine dernière, de la mise en vente de la Maison Radio-Canada à l'aube de la négociation d'une première convention collective unifiée.

« Cette nouvelle n'a rien de rassurant », avait déclaré la présidente du SCRC, Johanne Hémond. « Quel message veut envoyer la direction aux employés? Veut-elle les mettre devant le fait accompli ? Il est incompréhensible de voir la direction s'acharner à vouloir vendre un patrimoine appartenant à tous les Canadiens et Canadiennes, alors que le gouvernement a promis de réinjecter de l'argent dans les caisses de Radio-Canada lors du prochain budget. »

Le syndicat reproche à la direction de la société d'État son « manque de vision » pour l'avenir du diffuseur public. « Nous sommes ouverts au virage numérique, mais ce n'est pas une formule magique. Quel est le plan? [...] C'est ce qui manque cruellement au Plan 20/20 du président Hubert T. Lacroix », concluait Mme Hémond.

Dans sa lettre, la direction se défend de tourner le dos à l'histoire dont la Maison Radio-Canada est la dépositaire, mais plaide plutôt pour une « nouvelle maison, plus moderne et adaptée au 21e siècle.

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