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Far Cry Primal: superbement immersif, scénaristiquement creux! (VIDÉO/PHOTOS)

Far Cry Primal: superbement immersif, scénaristiquement creux! (VIDÉO/PHOTOS)

Le tout nouveau jeu d’Ubisoft Montréal a décidé de vous plonger en pleine préhistoire, exactement 10 000 ans avant Jésus-Christ. Si techniquement le jeu est solide, le scénario l’est beaucoup moins.

À mille lieues des héros bardés d’armes des précédents épisodes de la saga, ce nouveau Far Cry a fait le pari audacieux de vous plonger en l’an -10 000. Dans la vallée d’Oros, les gentils sont incarnés par les Winjas, un peuple décimé par des néandertaliens à tendances cannibales, et des Cro-Magnon adeptes des sacrifices et autres rituels barbares. Jusqu’à l’arrivée de Takkar, un chasseur ayant le don de dompter les animaux. Il devra libérer son peuple et faire de la vallée d’Oros un endroit sûr afin qu’il puisse s’épanouir.

Pas d’histoire compliquée, ou de challenge impossible à finir. Far Cry Primal est un jeu très grand public. Il possède donc les forces d’une œuvre destinée à l’auditorat le plus large, soit une réalisation irréprochable. Par contre il en possède les défauts, à savoir ici un scénario particulièrement simpliste. C’est dommage, car il propose un superbe retour dans le passé, qui vous immerge grâce à la vieille recette de la réalisation impeccable et d’un monde tellement attachant que l’on a envie de le parcourir.

Far Cry Primal

Visuellement somptueux

Ubisoft Montréal est réputé pour ses artistes et ceux-ci font une fois de plus honneur au studio. Ou que l’on regarde, le jeu est visuellement somptueux. Tous les environnements invitent à se plonger dans ce monde. Les forêts et temples primitifs, les régions marécageuses ou les nombreuses chutes d’eau, les plaines enneigées ou désolées, ou encore une vie animale qui semble réelle, tout contribue à nous offrir une immersion quasi totale. Il vous arrivera souvent de vous poser et de regarder autour de vous, juste pour rêvasser sur quelque chose de magnifique.

Votre animal de compagnie que vous aurez préalablement dompté ne sera pas de trop. Il s’attaquera aux ennemis que vous lui désignerez et vous pourrez même débloquer l’aptitude permettant de le chevaucher. Résultat, on monte un tigre aux dents de sabre, un ours, voire un mammouth, ce qui nous fait gagner bien du temps.

Une progression classique

Le jeu repose sur la même formule que ses prédécesseurs. Vous faites ce que bon vous semble et allez où vous voulez dans ces paysages immenses. On explore souvent ce monde rempli de dizaines de missions secondaires. Si elles se révèlent pratiques au début pour monter vite en niveau, leur répétitivité donne rapidement le goût de les abandonner au profit des missions principales et des places à conquérir. Ces places justement offrent une véritable infiltration particulièrement intéressante à jouer. Et si c’est trop dur, vous pourrez toujours utiliser votre hibou et voir de ses yeux, sans compter qu’il peut en plus envoyer votre animal tuer des ennemis, lâcher des bombes et même attaquer une cible désignée.

De leur côté, les missions sont inégales. Bien trop faciles pour un joueur habitué des jeux de tir, elles sont souvent assez courtes. Il faudra passer la moitié du jeu pour commencer à en voir des plus longues bien plus intéressantes, et surtout immersives.

Un scénario qui gâche tout

Si ces éléments donnent envie de s’investir, ce n’est absolument pas le cas du scénario. Simpliste au possible, on a l’impression d’être pris pour des demeurés à se prendre un tel gouffre de platitude dans le visage. Voilà le vrai problème de ce jeu, on adore le jouer au complet et même le finir, mais on est marqué seulement par les graphismes et rien d’autre.

Donc voilà le deal pour résumer : Far Cry Primal vous offre un jeu magnifique à la jouabilité irréprochable, aux possibilités nombreuses, et dans lequel on aime se promener, à condition de s’investir. Par contre, son scénario est une véritable insulte même au moins brillant des esprits. C’est un jeu qui va vous prendre 30 heures à finir, dans lequel on aime se plonger le temps d’une fin de semaine ou de quelques jours, mais pas plus.

Disponible sur PS4 et Xbox One, testé sur Xbox One, disponible sur PC en mars

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