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Ce réfugié syrien s'est fabriqué un véhicule avec des débris

Ce réfugié syrien s'est fabriqué un véhicule avec des débris

Muhamad Harb est incapable de marcher, mais il peut maintenant se déplacer librement à travers le plus grand camp de réfugiés de la Jordanie.

Harb, un réfugié syrien qui vit présentement au camp Zaatari en Jordanie, a trouvé une façon de fabriquer une chaise roulante avec des rebuts.

Le père de sept enfants âgé de 44 ans a une maladie génétique qui l’empêche de marcher. Deux de ses enfants ont un handicap similaire. Lorsque la guerre a éclaté à Deraa, une ville dans le Sud-ouest syrien, Harb a fui avec sa famille en Jordanie.

Le camp de Zaatari

Des millions forcé d’abandonner leurs domiciles à cause du conflit syrien, 80 000 ont fini dans le camp de réfugiés de Zaatari, situé sur un lot de trois milles carré dans le désert jordanien. Il y a 635 000 réfugiés en Jordanie, pesant lourdement sur la santé, l’éducation et les emplois. Le roi Abdallah de Jordanie a dit que l’afflux de réfugiés a mené le pays à un « point d’ébullition ».

Harb se rappelle des premières manifestations contre le président syrien Bachar Assad. « Comme la plupart des gens de Daraa, j’ai participé à des manifestations pacifiques réclamant le renversement d’un régime qui a répondu en nous fusillant et en bombardant nos quartiers », a-t-il dit.

En se fiant maintenant à ses connaissances apprises à l’école, Harb s’est bricolé une chaise roulante de fortune. Fonctionnant comme une auto, ça lui permet de se déplacer facilement à travers le camp, de transporter du matériel essentiel à la famille et d’emmener ses enfants à l’école.

Il a dit au Huff Post Arabie que le matériel utilisé pour construire son véhicule était littéralement de la « scrap ». Harb a obtenu beaucoup d’aide des occupants du camp. « Mes amis n’ont pas hésité à m’aider à compléter mon véhicule. Ils m’ont toujours invité à le compléter », raconte-t-il.

In Zaatari, le plus vaste camp de réfugiés en Jordanie, les réfugiés démontrent souvent un désir d’être créatifs; ils ont fabriqué leurs propres meubles et décoré leurs caravanes.

Considérant que les dons de nourriture reçus n’étaient pas suffisants pour sa famille, Hars a décidé de trouver une source de revenus. Il a commencé à travailler comme revendeur au marché du camp ZaatAri et a finalement réussi à y ouvrir un petit stand.

Il dit qu’il a eu beaucoup de support de son fils aîné. « Mon fils a été présent à toutes les étapes. Sans lui, je n’aurais jamais réussi à partir ma propre affaire.»

Son nouveau travail lui a permis de rencontrer des gens dans le camp et d’avoir de riches conversations – souvent sur l’art et le théâtre.

Trouver des personnes partageant les mêmes idées que lui l’a poussé à se remémorer l’époque où il travaillait dans un théâtre, en Syrie.

« Je ne suis pas nouveau dans le monde de l'art et le théâtre. Ma passion pour le domaine a commencé quand j’étais à l'école. J'étais membre d’une troupe de théâtre pour personnes handicapées. J’ai produit beaucoup de travail à l'époque », dit-il.

Dans une tentative d’instaurer l’art à Zaatari, Harb a écrit et produit une pièce intitulée « Against All Odds » (contre toute attente). Elle a été présentée à Zaatari avant d’être jouée dans la capitale jordanienne, à Amman.

Un groupe de 25 personnes, incluant certains handicapés, ont produit et performé Against All Odds. « Ce n’est pas tous les membres de la communauté qui sont intéressés par le jeu et le théâtre. Il y en a qui sont plus intéressés par la musique. D’autres excellent en poésie et en écriture.»

« La diversité artistique du groupe nous a permis de présenter plus de spectacles et de participer à différents événements culturels à l’intérieur et à l’extérieur du camp», ajoute-t-il.

Cet article initialement publié sur le Huffington Post Arabi a été traduit de l’arabe.

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