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«La voix» : retour sur les premiers duels

«La voix» : retour sur les premiers duels
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C’était le début de la deuxième étape de la compétition, les duels, à La voix, dimanche, à TVA. Petit retour sur cette première tranche de duos.

D’entrée de jeu, Marc Dupré a opposé ses deux rockeurs Jesse Racicot et Jonny Arsenault. Il nous a semblé que le premier a été plus solide sur ses jambes et dans le micro que le second, sur Are You Gonne Go My Way, de Lenny Kravitz. Pour paraphraser Ariane Moffatt, «ça sortait plus par le corps» du côté de Jesse, bien que les deux garçons ont visiblement donné tout ce qu’ils avaient pour secouer murs, plancher et plafond. Or, c’est Jonny qui a enlevé les honneurs, après que leur coach ait consulté son mentor, Alex Nevsky.

Marielle Varin et Simon Patenaude, deux des protégés de Pierre Lapointe, se sont mesurés sur la douce J’ai demandé à la lune, d’Indochine, et paraissaient de force égale, elle au piano, et lui, à la guitare. Ils se sont partagés les couplets et ont uni leurs voix au refrain, et une belle complicité se dégageait des regards qu’ils ont sans cesse échangés. La tâche n’était pas facile pour Pierre Lapointe et son «assistante», Diane Tell, qui ont finalement opté pour Marielle Varin, non sans hésiter. «Vous avez fait un bon choix, pour vrai», s’est incliné Simon Patenaude, en s’adressant à Pierre et à Diane.

Éric Lapointe a confronté deux membres d’un même groupe, The Rainbows, une formation de Québec qui chante a capella. «À partir de maintenant, c’est chacun pour soi», a balancé la voix hors-champ de l’animateur Charles Lafortune, avant que David Latulippe et Geneviève Paré ne se hissent dans l’arène pour se commettre, tout en pas de danse, sur I Wish, de Stevie Wonder. L’énergie apparemment inépuisable de David Latulippe semble faire mouche à La voix cette année, puisque c’est pour ce dernier qu’Éric Lapointe et son allié, Michel Rivard, ont craqué.

«Tu bouges comme un dauphin. Comme un dauphin debout», a imagé Pierre Lapointe, pour féliciter le jeune homme. Heureusement, tout n’est pas perdu pour la sexy et charismatique Geneviève Paré, que Marc Dupré a «volée» au moment où elle fondait en larmes de devoir faire ses adieux. En coulisses, David Latulippe sautait de joie que sa collègue ait été repêchée à son tour.

Ariane Moffatt, qui est allée chercher Marie-Pierre Arthur pour l’épauler dans ses décisions, avait les larmes aux yeux en entendant la version toute reggae, ensoleillée, de Paradis City, de Jean Leloup, qui nous a permis d’apprécier les couleurs uniques des deux adolescents Soran Dussaigne (17 ans) et Anthony Séguin (16 ans). Tous deux sont peut-être jeunes pour amorcer une carrière dans le show-business, mais ils ont le potentiel pour devenir de grands artistes. En bonne mama («le cœur de la maman fond», a-t-elle admis), le regard toujours humide, Ariane Moffatt a encensé ses deux poulains, avant d’annoncer qu’elle poursuivrait l’aventure avec Soran, qu’elle estime «affirmé dans son identité artistique». Michel Rivard a porté attention sur le «look de bande dessinée» du jeune chanteur.

Geneviève Leclerc et Rebecca Fiset-Côté, autres recrues de Marc Dupré, ont fait preuve d’un aplomb impressionnant sur la pimpante Prière païenne, de Céline Dion. Sourires, mouvements naturels, voix et diction impeccables, les deux jeunes femmes ont livré la marchandise avec grand talent, ont eu l’air de véritablement s’amuser ensemble, et le choix était cruel pour Dupré et Nevsky. «Les filles, c’était un feu d’artifices», a témoigné Ariane Moffatt. Geneviève Leclerc s’est finalement démarquée aux yeux des décideurs. En revanche, Rebecca a été attrapée au vol par Éric Lapointe, qui en pince officiellement pour les capacités de la brunette.

Cassant la baraque à leur façon sur Like A Rolling Stone, de Bob Dylan, Ryan Kennedy et David Rozon ont offert un tour de chant qui respirait la maturité, chacun à sa guitare. L’air allait à la perfection aux deux barbus, qui causeraient probablement un malheur en s’unissant à nouveau sur le même type de musique pour des spectacles dans les bars. Pourquoi ne pas rêver? Or, à La voix, il faut trancher, et c’est Ryan qui montera la prochaine marche de La voix sous la férule de Pierre Lapointe, lequel a beaucoup tergiversé avec Diane Tell avant de rendre son verdict.

Face à ses deux candidates Lou-Adriane Cassidy et Anick Gagnon, Éric Lapointe affichait une mine émue, tout comme Michel Rivard. Mappemonde, des sœurs Boulay, leur allait à ravir, mais on a quand même trouvé l’incarnation de Lou-Adriane et d’Anick un peu froide. C’était un brin mécanique lorsque les deux filles ont quitté leur banc, et on aurait voulu sentir une connexion plus franche entre elles ; le petit salut de la tête qu’elles se sont respectivement envoyé après la dernière note était cordial, sans plus. À la fin, c’est le «naturel désarmant», dixit Éric Lapointe, de Lou-Adriane, qui l’a emporté. «L’émotion passe à 100 milles à l’heure», a plaidé le coach rockeur pour expliquer sa décision. «J’ai retenu mon souffle quand elle chantait», s’est extasié Alex Nevsky.

Ultime affrontement de la soirée, I Want To Know What Love Is, de Foreigner, dans la bouche de la cadette Noémie Lorzema (17 ans) et l’aînée Marie-Pierre Leduc (38 ans), était enlevante chez Marie-Pierre, mais un peu égocentrique chez Noémie, qui s’investissait davantage dans ses mimiques et ses poings fermés que dans la collaboration avec sa partenaire. L’authenticité, le caractère «what you see is what you get» de Marie-Pierre nous a comblés – Pierre Lapointe l’a comparée aux «pyramides d’Égypte indestructibles» -, mais c’est Noémie qui a obtenu la faveur de Moffatt, entre autres pour la «spiritualité dans sa voix».

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