C'est une véritable tempête médiatique qui s'est levée à la suite de la publication de Claude Jutra, biographie de Yves Lever, ouvrage qui relate notamment des relations sexuelles alléguées du feu cinéaste avec de jeunes hommes.
Alors que Québec Cinéma, qui organise les prix Jutra, a appelé au calme et au recul, le comédien Marc Béland a sauté dans le bain en affirmant que oui, le cinéaste avait bel et bien des relations avec des garçons à l'émission 24/60 lundi soir.
«Claude avait des relations avec des jeunes garçons, oui. Des jeunes adolescents dont un qui parlait anglais qui montait chez lui. Claude n'allait jamais à l'extérieur, il montait chez lui. Moi, j'avais 20 ans. C'était sa vie à lui, c'était la vie de Claude. Ça ne regarde personne jusqu’à temps qu’il y ait quelqu’un qui dénonce s’il a été abusé ou non. À partir de là, je ne sais pas pourquoi cet homme [Lever] salit cet homme [Jutra] avec des allégations de la sorte. Il le compare à un homme malade, il suggère qu’il soit malade. C’est grotesque.»
L'artiste, qui a bien connu Jutra, ne mâche pas ses mots pour défendre le réalisateur.
«C'est lui qui m'a accueilli à Montréal, qui m'a tout montré: la nourriture, les arts, la peinture... Je trouve ça proprement dégueulasse ce qui a été écrit. Parce que c'est énorme. [...] Ça me met hors de moi. Claude n'est pas un abuseur. Il m'a déjà annoncé sa flamme. Je lui ai dit que ça ne m'intéressait pas. Ça a été fini là.»
Ébranlé, le comédien a sonné l'alarme: qu'est-ce qui est réellement d'intérêt public? Il pose la question à l'occasion de cette malheureuse affaire.
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