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Le phénomène de l'heure dans le monde du hockey mineur

Le phénomène de l'heure dans le monde du hockey mineur
Courtoisie

Dans le monde du hockey mineur, il y a un phénomène qui attire l'attention en ce moment. Les Seigneurs des Mille-Îles, au nord de Montréal, dominent le Québec et ont déjà remporté deux tournois cette année... en plus de compter les trois premiers marqueurs du circuit dans leurs rangs.

Un texte de Francis Labbé

Les Seigneurs des Mille-Îles dominent dans la catégorie bantam AAA. Ils sont premiers au classement général avec une fiche de 23 victoires, 3 défaites et 5 matchs nuls en 31 matchs.

Ils ont marqué 136 buts et n'en ont accordé que 61. Ils sont aussi l'équipe la plus punie de toute la Ligue d'excellence du Québec (LEQ) avec 163 pénalités mineures depuis le début de la présente saison.

Ils ont pris part à deux tournois jusqu'à maintenant, soit celui de Sherbrooke et de La Salle. Ils les ont remportés tous les deux. « Quand on a vu l'équipe que nous avions cette année, nous nous sommes dit : on essaie la Coupe Dodge », confie M. Normand Bleau, directeur bantam pour les Seigneurs des Mille-Îles.

Ce n'est pas tout. Au moment d'écrire ces lignes, les joueurs du premier trio des Seigneurs occupent les trois premiers rangs des marqueurs de la Ligue d'excellence du Québec. Alexis Lafrenière occupe le tout premier rang avec 33 buts et 33 passes, pour 66 points.

Il est suivi de son coéquipier Nathan Légaré, auteur de 21 buts et de 32 passes pour 53 points, et de Félix Lafrance, qui a inscrit 21 buts et 27 passes pour 48 points cette saison.

« Ce sont trois joueurs exceptionnels », raconte Ramzi Abid, l'un des entraîneurs du programme. « Ils travaillent très fort, ont une bonne éthique de travail et sont prêts à faire les sacrifices pour passer au prochain niveau. »

« Si ces trois joueurs-là poursuivent leur progression, je ne serais pas surpris de les voir dans le midget AAA dès l'an prochain. »

— Ramzi Abid, entraîneur

« À ce niveau-là, le jeu se gagne surtout dans les petits détails, notamment en matière de jeu défensif. Ces trois joueurs-là sont prêts à faire ce qu'il faut pour continuer de s'améliorer », poursuit Ramzi Abid, qui a notamment évolué pour les Coyotes de Phoenix et les Penguins de Pittsburgh, dans la Ligue nationale de hockey.

Dépisteurs

Les succès de l'équipe attirent l'attention. « Il y a de nombreuses agences de joueurs qui viennent assister à nos matchs et parfois même, aussi, à nos entraînements », s'étonne Normand Bleau, directeur bantam pour les Seigneurs.

« C'est sans compter les dépisteurs des équipes midget AAA et junior majeur, dont on compte des représentants à pratiquement tous nos matchs. Avant, on ne voyait ça qu'au niveau midget. Maintenant, c'est rendu bantam et peut-être plus jeune encore. Je trouve ça jeune un peu, mais c'est sans doute un signe de l'époque dans laquelle nous nous trouvons », analyse Normand Bleau.

Recette particulière

L'organisation des Seigneurs attire aussi l'attention pour d'autres raisons. Depuis quatre ans, elle a laissé au Centre d'excellence Sports Rousseau et à l'Académie Joël Bouchard, le soin de développer ses joueurs. Ce ne sont donc pas les entraîneurs réguliers de l'équipe qui en supervisent les entraînements, mais bien des entraîneurs de l'Académie, qui sont tous d'ex-joueurs de hockey professionnel.

« Nous, à l'Académie, sommes responsables des entraînements en semaine, ce qui est unique au Canada », explique Patrick Boileau, directeur général de l'Académie de hockey Joël Bouchard. « Les matchs de l'équipe ont lieu la fin de semaine et ce sont les entraîneurs réguliers qui dirigent les matchs. »

« Les entraîneurs réguliers acceptent de travailler avec nous, nous sommes en collaboration sur les éléments à perfectionner chez les joueurs. Nous passons beaucoup de temps à perfectionner les aptitudes et les tactiques individuelles. »

« Avant de pratiquer le jeu de puissance, par exemple, il faut s'assurer que les joueurs possèdent les habiletés pour bien exécuter les choses. Ça dure depuis quatre ans et nous voyons la progression. »

« Notre façon de faire n'est pas l'unique explication à ces succès. Les jeunes joueurs sont dévoués et très talentueux. Mais il est certain que notre méthode profite d'abord aux joueurs. Nous ne jugeons pas nos succès sur le nombre de victoires, mais bien sur les progrès des joueurs », conclut Patrick Boileau.

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