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Karim Ouellet et l'OSQ : une symphonie de surprises

Karim Ouellet et l'OSQ : une symphonie de surprises
Alice Chiche

Karim Ouellet, muni de ses multifacettes, nous sort un nouveau tour de sa casquette. En plus de la préparation d’un nouvel album, il se l’est joué version orchestre symphonique pour deux soirs seulement.

Après une première date à Laval la semaine dernière, Karim est débarqué au Grand Théâtre de Québec mardi accompagné de l’Orchestre Symphonique de Québec.

Le pari était risqué, mais réussi: le concept donne un concert tout en subtilité. Durant une heure et vingt, il crée l’osmose entre le symphonique et la pop où chacun prend sa place sans marcher sur l’autre. Une balade qui vaut le détour.

Habitué à être entouré de ses musiciens, il s’est retrouvé avec tout un orchestre. Gentiment surnommés « la gang » par le chanteur, les musiciens de l’Orchestre Symphonique de Québec ont su s’adapter aux morceaux de Karim sous la baguette d’Alain Trudel.

Qu’il soit seul avec sa guitare, avec ses musiciens ou avec tout l’orchestre, l’équilibre entre les accords musicaux est subtil et maîtrisé. Mais parfois les deux entités semblaient jouer chacune de leur côté, malgré l’harmonie globale du concert. L’orchestre a également eu ses moments pour se faire valoir en interprétant quelques morceaux de musique classique, sans Karim.

Karim Ouellet a offert à son public le meilleur de ses albums Plume et Fox, en plus d’extraits en primeur de son prochain opus, Trente.

Un concert de salon avec « la gang »

« Je m’appelle Karim Ouellet et dans « trois », vous allez tous dire votre prénom en même temps, comme ça on aura fait les présentations », a lancé Karim après sa première chanson. Il s’en est suivi une cacophonie de prénoms dans la salle et des éclats de rire venant de la scène et du public.

Tout au long du concert, Karim a enchainé les blagues, les anecdotes et interpellé ses amis dans la salle. Ce qui a déclenché des rires et des sourires au public.

« Papa, Maman, vous viendrez me voir dans les loges à la fin du concert. Vous demanderez aux gens qui ont ‘Grand Théâtre’ écrit sur leurs chandails comment y aller », s’exclame-t-il vers la fin du spectacle.

Détendu et rempli d’humour, Karim a su jouer sur les transitions entre les chansons sans perdre le fil dans de grandes tirades. Simples et efficaces, son humour et ses tranches de vie ont ravi le public.

Et pour bien commencer la soirée entre amis, c’est Safia Nolin qui a réchauffé le public de sa voix d’une grande puissance et de ses blagues enfantines. « Karim, il joue avec un gros band, ils sont au moins … 60000 !! », a-t-elle lancé au moment de présenter Karim et son orchestre.

Une initiative haute en couleur

Cette idée d’un concert où la symphonie rencontre la pop est l’initiative de la Scène 1425 et de l’Orchestre symphonique de Laval. Une occasion que le chanteur ne pouvait refuser. Si le défi semble de taille, Karim minimise en entrevue : « ce n’est pas si dur de travailler avec un orchestre. Ce sont mes chansons à moi, je n’ai pas besoin d’en apprendre d’autres. C’est l’orchestre qui me suit et pas moi qui suis l’orchestre. » Ce qui est impressionnant, c’est « de jouer avec autant de monde ». Une organisation millimétrée pour que le spectacle soit majestueux.

Si seulement deux dates sont prévues, c’est en raison de « la difficulté d’être rentable pour une tournée », explique le chanteur.

« On est beaucoup de monde à travailler sur le spectacle. »

Un nouvel album pour le printemps

Son prochain album, Trente, sortira le 11 mars prochain. Une fois le lancement et la promotion de ce dernier opus terminés, Karim prendra la route « pour quelques concerts dans des festivals ».

Quatre ans auparavant, son album Fox avait été un succès instantané. En 2014, il est reparti avec le Juno dans la catégorie meilleur album francophone. Karim rappelle qu’il est « (s)on public le plus difficile ». Si on peut se fier aux extraits qu’il a offerts pendant le concert, l’album Trente risque d’être une belle surprise au printemps prochain.

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