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Des groupes demandent aux Canadiens de donner davantage pour les Syriens

Les Canadiens appelés à donner davantage pour les Syriens
TORONTO, ON - DECEMBER 27: A Syrian refugee family, sponsored by a local group called Ripple Refugee Project, pose for photos. Lots are: Reemas Al Abdullah, 5 (little girl), Sawsan Al Samman (red coat), Nahla Al Abdullah (older lady), Aya Al Abdullah, 8 (girl), Anais Al Abdullah (brown coat), Mohamad Al Abdullah (white shirt), Oais Al Abdullah (orange sweater) and Abdullah Al Abdullah (black coat). Friends of Syria hosted a dinner for refugees at the Toronto Port Authority. (Bernard Weil/Toronto Star via Getty Images)
Bernard Weil via Getty Images
TORONTO, ON - DECEMBER 27: A Syrian refugee family, sponsored by a local group called Ripple Refugee Project, pose for photos. Lots are: Reemas Al Abdullah, 5 (little girl), Sawsan Al Samman (red coat), Nahla Al Abdullah (older lady), Aya Al Abdullah, 8 (girl), Anais Al Abdullah (brown coat), Mohamad Al Abdullah (white shirt), Oais Al Abdullah (orange sweater) and Abdullah Al Abdullah (black coat). Friends of Syria hosted a dinner for refugees at the Toronto Port Authority. (Bernard Weil/Toronto Star via Getty Images)

OTTAWA _ Au moment où les leaders mondiaux sont réunis à Londres afin de solliciter des milliards de dollars pour venir en aide à la Syrie et à ses voisins, des groupes canadiens d'aide humanitaire affirment que les citoyens canadiens doivent aussi faire leur part.

La ministre canadienne du Développement international, Marie-Claude Bibeau, fait partie des 70 délégués qui se sont réunis à Londres jeudi pour une conférence d'une journée lors de laquelle des engagements de 10 milliards $ sur plusieurs années ont été pris. La contribution additionnelle du gouvernement libéral ne sera cependant sans doute pas connue avant le dévoilement de son plan pour combattre le groupe État islamique.

Nicolas Moyer, de la Coalition humanitaire _ qui regroupe cinq agences _, affirme qu'avec des engagements de plus de 650 millions $ pour aider la région pris depuis 2011, le gouvernement canadien en a fait beaucoup.

C'est maintenant au tour des Canadiens de faire leur part, croit-il.

"La réalité est que nous ne sommes pas capable d'amasser autant de fonds (...) pour la crise syrienne que nous ne le voudrions, a-t-il dit. Les besoins dépassent largement les dons, l'accès aux ressources que nous avons de toutes les sources."

L'automne dernier, au moment où la crise des réfugiés syriens dominait les manchettes, le gouvernement conservateur au pouvoir s'était engagé à égaler les dons privés à hauteur de 100 millions $. Le programme devait prendre fin en décembre, mais les libéraux l'ont prolongé jusqu'à la fin de février.

La prolongation ne s'est cependant pas traduite par une arrivée massive de dons, affirme M. Moyer. Plusieurs facteurs sont en jeu, estime-t-il, incluant la nature du conflit, la réponse à la crise à l'échelle locale et le travail des agences humanitaires.

"Les organisations humanitaires au Canada ont sollicité leurs donateurs et ceux-ci ont fortement répondu, mais après cinq ans à en demander plus, il n'est pas surprenant qu'il y ait, à travers le pays, une certaine apathie envers ce sujet", a-t-il expliqué.

L'ONU et les pays de la région affirment avoir besoin de 9 milliards $ US pour 2016 seulement, alors que la situation dans la région se détériore. En Syrie, 70 pour cent de la population n'a pas un accès régulier à l'eau potable et deux millions d'enfants ne sont pas allés à l'école depuis des années.

Le passage à Londres de la ministre Bibeau suit des visites en Jordanie et au Liban pour observer l'impact de l'aide humanitaire canadienne jusqu'à maintenant. Elle devait discuter avec d'autres pays donateurs de l'aide à venir au cours des prochains mois.

L'aide humanitaire et au développement devrait être partie intégrante du nouveau plan libéral de lutte contre le groupe armé État islamique.

L'un des thèmes sera l'aide aux pays comme la Jordanie, le Liban et la Turquie afin qu'ils puissent s'occuper des 4,6 millions de personnes qui s'y sont réfugiées depuis le début de la guerre.

M. Moyer croit également que le Canada pourra jouer un rôle dans la distribution de l'aide dans la région.

"Nous devons trouver de meilleures façons de protéger les civils, a-t-il indiqué. Il y a un grand effort diplomatique et de sensibilisation qui doit être fait autour de cet enjeu."

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