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Accusations de dons illégaux : l'un des syndicats ciblés par les conservateurs se défend (VIDÉO)

Les conservateurs essaient de « nous traîner dans la boue », dit un chef syndical

OTTAWA – Mike Gallagher, directeur de l’Union internationale des opérateurs-ingénieurs, section locale 793, n’a pas apprécié les accusations de fraude des conservateurs à l’endroit de son syndicat.

Le chef libéral Justin Trudeau s’est rendu à Oakville, en Ontario, le 27 août dernier, afin de faire une annonce sur ses investissements en infrastructure devant quelque 300 personnes. Mais personne n’a été payé pour le faire, soutient Mike Gallagher, lui-même un partisan libéral.

« Nous avions des travailleurs et des membres de la communauté sur place. Tout le monde y était de façon volontaire, dit-il. Jamais je n’aurais songé à les payer pour leur présence. »

L’opposition officielle talonne le gouvernement Trudeau depuis le début de la semaine pour savoir si les libéraux ont reçu d’autres dons illégaux de la part d’organisations syndicales pendant la campagne électorale.

Le député de Louis-Saint-Laurent, Gérard Deltell, dit qu’il y avait deux autres évènements organisés « par les grands patrons des syndicats » pendant la campagne électorale, dont celui de Mike Gallagher.

Pendant la période de questions, Deltell a demandé au premier ministre s’il y avait eu du financement illégal lors des rassemblements à Oakville ainsi qu’à Vaughan, le 8 octobre dernier.

« Le Parti libéral a toujours obéi et protégé les lois d’Élections Canada dans leur application et nous sommes fiers de notre bilan là-dessus. Les attaques des membres du Parti conservateur sont vraiment désolantes », a rétorqué Trudeau.

Deltell a dévoilé, lundi, que les libéraux avaient sollicité l’aide de l’Association unie des compagnons et apprentis de l’industrie de la plomberie et de la tuyauterie des États-Unis et du Canada pour une annonce électorale à Waterloo, en Ontario.

Les 23 syndiqués ont été payés 100$ chacun pour leur présence, ce qui contrevient à la Loi électorale. Une porte-parole du parti a répondu par courriel que ces paiements ont été faits à l’insu du Parti libéral du Canada.

Quant aux rassemblements à Oakville et à Vaughan, il n’y avait rien à signaler selon elle. « Non, nous ne sommes pas au courant de tout paiement en relation avec ces évènements », a déclaré Christina Topp.

Mike Gallagher pense qu’il est désolant de voir le Parti conservateur tenter de salir la réputation des syndicats, alors qu’ils n’ont « jamais daigné vérifier les faits ».

« Ils semblent vouloir démoniser les gens. Au lieu de nous traîner dans la boue, pourquoi ne viennent-ils pas faire un tour chez nous? »

Les travailleurs portaient tous des casques rouges lors de la visite de Justin Trudeau. Le slogan libéral pendait également au bout d’une grue pendant qu’il parlait à la foule.

Mais Mike Gallagher est d’avis que la réception aurait été la même peu importe le chef de parti venu les voir dans leur région.

« Nous n’avons rien fait de mal. Je n’aime pas les accusations lancées en l’air comme ça », conclut-il.

Le Huffington Post Québec a tenté de joindre l’Union des menuisiers de l’Ontario, à l’origine du rassemblement à Vaughan, sans succès.

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