Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Évaluations environnementales : « Les libéraux essaient de réinventer le bouton à quatre trous » - Steven Blaney

« Les libéraux essaient de réinventer le bouton à quatre trous »

OTTAWA – Sans surprise, les conservateurs ont critiqué les nouveaux principes d’évaluation pour tous les projets énergétiques, dont Énergie Est.

« Le transport par pipeline, il faut le rappeler, est le moyen de transport le plus sécuritaire, d’une part, et d’autre part, c’est celui qui génère le moins de gaz à effet de serre », a fait valoir Steven Blaney, député de Bellechasse-Les-Etchemins-Lévis.

LIRE AUSSI : Ottawa modifie les règles d'évaluation environnementale des oléoducs

Les ministres James Carr et Catherine McKenna ont annoncé, mercredi après-midi, une démarche provisoire qui constitue la première étape pour réexaminer les processus d’évaluation environnementale de tous les projets en cours.

Dans le cas d’Énergie Est, les libéraux veulent faciliter la participation publique à l’évaluation de l’Office national de l’énergie. Des délais supplémentaires seront demandés afin de rendre une décision à ce sujet en vertu des nouveaux principes d’évaluation.

"Aujourd’hui, on voit les libéraux ajouter de l’interférence politique et un facteur d'incertitude." — Steven Blaney

« Les libéraux essaient de réinventer le bouton à quatre trous, déplore Steven Blaney. C’est un projet qui est bon pour l’économie et pour l’environnement. Aujourd’hui, on voit les libéraux ajouter de l’interférence politique et un facteur d’incertitude en changeant les règles du jeu en plein processus. »

Avec l’état actuel de l’économie, le gouvernement devrait plutôt consulter les travailleurs qui sont touchés par la baisse des prix du pétrole, selon l’ancien ministre.

« On a des projets porteurs, alors pourquoi mettre des bâtons dans les roues de nos entreprises qui sont performantes sur le plan environnemental et qui créent des emplois ici? »

Plus tôt dans la journée, le chef du NPD Thomas Mulcair a accusé le premier ministre Justin Trudeau de faire du « patchage par-dessus un système défaillant ».

« Cette soi-disant transition, c'est de la poudre aux yeux, foutaises et balivernes. M. Trudeau est, encore une fois, en train de s'échapper et d'éviter une promesse pourtant archi-claire », a-t-il accusé.

Selon Mulcair, les libéraux ne peuvent pas espérer regagner la confiance du public en faisant quelques ajouts sur les évaluations mises en place par les conservateurs.

"Comment on peut bâtir sur quelque chose d'aussi défaillant?" — Thomas Mulcair

« Dans plusieurs de ces processus-là, le public a été exclus. Comment on peut bâtir sur quelque chose d'aussi défaillant? C'est impossible », dit-il.

La chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, explique que le gouvernement ne peut pas recommencer tous les processus entamés, sans quoi il risque de faire face à de nombreuses poursuites judiciaires de la part des compagnies.

Si elle se réjouit de la bonne volonté des libéraux, elle a surtout accusé le gouvernement Harper d’avoir fait preuve de laisser-aller avec les évaluations environnementales des projets de pipelines.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.