C'est la guerre entre le maire de Montréal, Denis Coderre, et la classe politique ouest-canadienne. Depuis que la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) s'est publiquement opposée à l'oléoduc Énergie Est, qui traverserait ses terres, le maire de la métropole québécoise est fustigé de toutes parts, entre autres par le premier ministre saskatchewanais, Brad Wall.
Au premier plan de cette charge contre les maires de la CMM, une question : comment ces derniers osent-ils s'opposer à cet oléoduc alors que, chaque année, des milliards de dollars albertains sont versés au Québec par la péréquation?
Dans ce débat, l'humoriste et animateur Rick Mercer a choisi l'Alberta. Dans son segment « Rick's Rant » (« Diatribe de Rick »), il reproche à Denis Coderre de faire passer les intérêts de sa ville avant ceux de la nation.
Argumentaire irréprochable ou nouvel exemple de « Québec bashing » par le Canada anglais? À vous de juger par la vidéo ci-haut (en anglais). Ci-dessous, quelques citations traduites qui résument bien la pensée de Mercer.
« Soyons clairs (...) : beaucoup détestent que le monde soit dépendant du pétrole et que le Canada soit installé sur des réserves massives de cette ressource. Mais Denis a évité ce débat. »
« Au risque de sonner comme quelqu'un qui tient fortement à notre fédération nationale, Denis, essaie de comprendre ceci : ce dossier n'a rien à voir avec Montréal, ça n'a rien à voir avec le Québec. »
« Quand l'Alberta vend son pétrole au monde entier, elle fait de l'argent. C'est laid, mais c'est vrai. Sauf qu'après, l'Alberta prend une partie de cette somme et la transfère grâce au système de péréquation. »
« L'année dernière seulement, le Québec a reçu 9,5 milliards de dollars ainsi. »
« Des provinces pour qui ça marche qui donnent à des provinces pour qui ça va moins bien afin que nous partagions tous la même qualité de vie. Pourquoi? Parce que nous sommes un pays. Nous sommes tous dans le même bateau. »
« L'Alberta a payé sa juste part pour très longtemps, et maintenant, cette province souffre. (...) Il est temps pour les provinces de se demander ce que le Canada peut en retirer, pas seulement ce que je peux en retirer. »
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