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Des perchoirs à 27 000 $ payés par le MTQ

Des perchoirs à 27 000 $ payés par le MTQ
Young boy looking through binoculars in tall grass
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Young boy looking through binoculars in tall grass

Vous les avez peut-être aperçus dans les dernières semaines près de l'échangeur des autoroutes Félix-Leclerc et Laurentienne. Au premier coup d'oeil, on croirait à de simples arbres morts, mais il s'agit plutôt de perchoirs à oiseaux installés dans un bassin de rétention au coût de 27 000 $ par le ministère des Transports du Québec.

«On a installé des perchoirs pour les oiseaux, des roches pour inciter un peu la faune et la flore qu'on a dérangées avec la construction de l'échangeur», explique Bryan Saint-Louis.

Le porte-parole ajoute que les coûts sont minimes pour remplacer un habitat naturel détruit par les travaux de 50 millions de dollars amorcés en 2013.

Éric Caire, député de la Coalition avenir Québec (CAQ), dénonce cette dépense qu'il juge superflue. «On parle juste de faire un lac au milieu de nulle part et un perchoir pour les oiseaux près de l'autoroute. Très sincèrement, je ne vois pas la cause écologique. Par contre, je vois le gaspillage de fonds publics.»

«On a dépensé, gaspillé 27 000 $.»

— Éric Caire, député de la CAQ

Le député de La Peltrie trouve cette dépense d'autant plus inadmissible compte tenu de la rigueur budgétaire imposée par le gouvernement libéral. «La priorité avant les perchoirs à oiseaux, ça devrait être nos enfants.»

Des ornithologues satisfaits

L'initiative du MTQ est néanmoins applaudie par le Club des ornithologues de Québec. Le remplacement d'un habitat naturel en milieu urbain est une excellente idée aux yeux de Gérard Cyr.

«Il y a plusieurs espèces d'oiseaux qui peuvent se servir de ces perchoirs-là, comme la buse à queue rousse qui, souvent, se perche dans les arbres avoisinants, ou le harfang des neiges qui vient se percher juste ici à côté sur les lampadaires», commente le spécialiste des oiseaux.

Malgré les critiques de la CAQ, le ministère des Transports n'exclut pas d'aménager de nouveaux milieux naturels du genre sur d'autres chantiers une fois les travaux terminés.

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