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Deux députés conservateurs pro-vie au sein du comité sur l'aide médicale à mourir

Deux députés pro-vie au sein du comité sur l'aide médicale à mourir

OTTAWA - Deux députés conservateurs pro-vie siégeront au Comité mixte spécial sur l’aide médicale à mourir à Ottawa.

Le conservateur Mark Warawa a fait les manchettes en 2012 et en 2013 pour une croisade menée afin de condamner les avortements sélectifs à travers le monde.

Les partis d’opposition craignaient toutefois que la motion du conservateur ouvre une « boîte de Pandore » et ce, même si l’ancien premier ministre Stephen Harper a toujours dit que le débat sur l’avortement était clos.

Mark Warawa a finalement laissé tomber sa motion à l’époque, non sans se plaindre qu’il avait été muselé par l’entourage du premier ministre.

Son collègue Michael Cooper est lui aussi considéré comme un député impliqué dans le mouvement pro-vie selon le site de la Campaign Life Coalition.

Le comité, qui doit se réunir pour la première fois lundi, doit déposer des recommandations afin d’élaborer une loi fédérale « respectueuse de la Constitution, de la Charte canadienne des droits et libertés, et des priorités des Canadiens ».

Place au Québec

Le Québec, qui a fait preuve de « leadership » dans ce dossier, aura sa place au sein du comité sur l’aide médicale à mourir.

Parmi les 16 membres du comité dévoilés mardi, on retrouve les députés libéraux Denis Lemieux et Brenda Shanahan et la néodémocrate Brigitte Sansoucy. Il sera annoncé lundi que le conservateur Gérard Deltell prendra la place de Steven Blaney.

Aucun député du Bloc québécois ne participera aux travaux du comité, malgré leurs demandes en ce sens.

Deux sénateurs québécois – Serge Joyal, sénateur libéral indépendant, et Judith Seidman, sénatrice conservatrice – prendront aussi part aux consultations sur le délicat enjeu de l’aide médicale à mourir.

Selon Brigitte Sansoucy, du NPD, le comité devrait s’inspirer du Québec dans ce dossier aussi délicat malgré les courts délais.

« Ce que je souhaite pour l’ensemble des Canadiens, c’est qu’on puisse se donner un processus et changer les lois pour qu’on puisse tous mourir dans la dignité », fait-elle valoir.

L’an dernier, la Cour suprême du Canada a reconnu le droit des adultes consentants qui souffrent de douleurs intolérables de mettre fin à leurs jours. La décision avait été suspendue pendant un an, mais les conservateurs ont mis du temps à agir, déplorent leurs adversaires.

Le gouvernement Trudeau a demandé un sursis de six mois au plus haut tribunal du pays, puisque la date butoir du 6 février arrive à grands pas.

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