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Taux directeur: La Banque du Canada n'imitera pas nécessairement la Réserve fédérale américaine

Taux directeur: La Banque du Canada n'imitera peut-être pas la Fed
CP

L'économie canadienne mettra encore quelques années à s'ajuster à la chute des prix du pétrole, selon le gouverneur de la Banque du Canada.

Un texte de Mylène Crête

« Il n'existe pas de mesure de politique simple dans cette situation, a déclaré Stephen Poloz dans un discours prononcé à l'Hôtel de Ville d'Ottawa jeudi matin. Les forces mises en branle doivent simplement se dissiper d'elles-mêmes. »

Les Canadiens risquent donc de devoir s'habituer à un dollar plus faible. Le gouverneur de la Banque du Canada signale qu'il n'entend pas nécessairement imiter la Réserve fédérale américaine, qui a haussé son taux directeur d'un quart de point en décembre. Une première depuis 2006.

« La Banque va continuer à mener une politique monétaire indépendante en réaction au contexte économique du Canada afin d'atteindre le taux cible d'inflation de 2 %. C'est là sa mission première. »

— Stephen Poloz, gouverneur de la Banque du Canada

La baisse du prix du baril de pétrole depuis 2014 correspond à une perte de revenu national de 50 milliards de dollars, soit l'équivalent de 1500 $ par habitant. Sauf que le choc causé par la baisse des prix du pétrole est inégal selon les régions du pays et les secteurs de l'économie.

Les provinces productrices comme l'Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador sont touchées plus durement. Le taux de chômage y a augmenté de 2 % depuis novembre et les ventes de véhicules automobiles ont diminué de 10 %. Ailleurs au pays, ces ventes ont plutôt augmenté de 10 %.

« Le processus d'ajustement économique peut être difficile et pénible pour les gens et il existe des politiques pouvant aider à amortir ces effets, mais les ajustements devront être opérés tôt ou tard », a indiqué Stephen Poloz.

Il souligne qu'une augmentation du taux directeur pour prévenir une dépréciation du dollar ralentirait l'ensemble de l'économie canadienne qui se remettrait ainsi plus lentement et plus douloureusement du choc de la baisse des prix du pétrole.

Stephen Poloz note que la faiblesse du dollar suscite déjà une croissance plus ferme des exportations de machinerie, de meubles, de produits pharmaceutiques de même que de matériel aérospatial et électronique.

Le taux directeur de la Banque du Canada se situe présentement à 0,50 %. La prochaine mise à jour est prévue le 20 janvier.

Mercredi, le dollar canadien a clôturé 71,02 cents U.S., son taux le plus bas depuis 2003.

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