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Légère amélioration de la qualité de l'air à Montréal en 2015

Amélioration de la qualité de l'air à Montréal en 2015
View of Montreal from the other side of St-Lawrence river by a extreme cold winter day.Smog and smoke from chimney and water vapors over the river.More in my portfolio.
mario loiselle via Getty Images
View of Montreal from the other side of St-Lawrence river by a extreme cold winter day.Smog and smoke from chimney and water vapors over the river.More in my portfolio.

La qualité de l'air à Montréal a connu une légère amélioration en 2015 avec une hausse du nombre de jours où l'air était de bonne qualité, sans qu'il y ait pour autant une diminution du nombre de jours où il était de mauvaise qualité.

Un reportage de René Saint-Louis

Le nombre de journées pendant lesquelles l'air à Montréal était de mauvaise qualité, et considéré comme dangereux pour la santé, est demeuré stable en 2015 par rapport à l'année précédente.

Selon les données du Réseau de surveillance de la qualité de l'air de l'île, les Montréalais ont respiré un air de mauvaise qualité pendant 65 jours l'an dernier, contre 64 jours en 2014.

L'année 2015 a cependant vu une hausse du nombre de jours pendant lesquels l'air était de bonne qualité. Les journées de bonne qualité de l'air sont passées de 50 en 2014 à 76 en 2015.

Cette amélioration n'est pas le résultat de la diminution du nombre de jours de mauvaise qualité de l'air, mais de ceux pendant lesquels l'air était de qualité dite acceptable.

Ces journées sont en fait les plus fréquentes. Il y en a eu 224 en 2015, contre 250 en 2014.

Le chauffage et l'ozone, grands responsables du smog

Les chiffres confirment aussi une tendance des dernières années, à savoir qu'il y a maintenant davantage de journées de smog en hiver qu'en été. Les pires mois de 2015 en termes de qualité de l'air ont été janvier et février.

C'est le chauffage au bois qui fait augmenter le nombre de particules fines en suspension dans l'air.

La toxicologue à la Santé publique, Karine Price, entrevoit cependant une amélioration en 2016 en raison des nouveaux règlements de la Ville de Montréal.

« Quand il y a des avertissements de smog qui sont émis, il y une interdiction d'utiliser tout ce qui est poêle à bois et foyer au bois. Et nos études montrent que ça entraîne immédiatement une amélioration de la qualité de l'air. »

— Karine Price, toxicologue

L'autre polluant de plus en plus présent est l'ozone, qui provoque davantage de journées de mauvaise qualité de l'air en été.

L'ozone résulte d'une réaction entre le monoxyde de carbone, qui s'échappe notamment des voitures, et l'oxygène. Cela provoque un nuage qui embrouille l'air, communément appelé « smog ». Celui-ci peut causer de graves problèmes respiratoires s'il est persistant.

Une augmentation du parc automobile

Le président de l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, André Bélisle, rappelle que les transports sont la principale source de pollution.

« C'est le secteur prioritaire à viser. Non seulement le parc automobile continue d'augmenter à Montréal, mais les vieilles voitures continuent à être la principale source de pollution de l'air et on n'en tient pas compte », affirme André Bélisle.

« Le Québec n'a même pas de programme d'inspection des véhicules. »

— André Bélisle, président de l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique

De 2008 à 2013, la croissance du parc automobile dans le Grand Montréal a été deux fois rapide que la croissance de la population : 11,4 % plus de voitures contre 5,1 % plus de citoyens.

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