Existe-t-il une recette pour accéder au bonheur? Peut-être, mais celle-ci n’a rien de magique. Elle est en nous, et accessible à chacun de nous. En puisant dans nos propres ressources, en choisissant de regarder vers le soleil plutôt que vers les nuages, on peut soi-même se construire une vie parfaite. C’est ce que croit fermement Sylvie Boucher qui, en 2015, a choisi de tendre la main et d’apporter sa petite contribution pour rendre ne serait-ce que quelques personnes plus heureuses.
«Le chemin vers le bonheur, c’est de se responsabiliser, d’être conscient qu’on est créateur de ce qu’on fait et de ce qui nous arrive, estime la comédienne. À partir du moment où on arrête de mettre la faute sur les autres, on est en contrôle. On est au volant de notre Lamborghini. Tant qu’on met la faute sur les autres, on ne peut rien changer.»
«Mais, ç’a été long pour moi, avant de comprendre ça, poursuit Sylvie. Alors, si je peux aider les gens à comprendre plus vite que moi je l’ai fait, tant mieux. La société va s’en porter mieux. Parce que, des gens heureux, ça fait une meilleure société. C’est plus facile de vivre en famille, en groupe, quand tout le monde est bien dans sa peau, plutôt que quand tout le monde essaie de puncher le voisin, est jaloux ou malheureux.»
Ses accomplissements dans la dernière année : Un livre de développement personnel, Tout est parfait, paru en septembre, aux Éditions Un monde différent, que Sylvie définit comme un partage de connaissances et de valeurs acquises au fil de ses expériences, de ses lectures, de ses rencontres et de ses formations.
Divisé en courts chapitres et facile à lire, Tout est parfait est un «ramassis de notes», comme se plait à le dire son auteure, une compilation d’outils très simples - comme la méditation ou le lâcher-prise - de réflexions et d’observations pour, simplement, atteindre le mieux-être. «Cessez de vouloir, choisissez!», «Parlez en mode positif», «Reconnaître ses émotions et apprendre à les gérer» et «Alignez-vous sur votre désir» ne sont que quelques exemples des conseils et de notions abordés dans Tout est parfait, où Sylvie Boucher raconte aussi quelques épisodes importants de son passé pour mettre son ouvrage en contexte.
Sylvie joue aussi dans la pièce Ladies Night, qui est toujours en tournée, dans le téléroman L’Auberge du chien noir et dans la série Le clan, à Radio-Canada, et elle a tourné dans le film Hibou, réalisé par l’humoriste français Ramzy Bédia, qui met aussi en vedette Lucie Laurier et Mahée Paiement, et qui devrait prendre l’affiche en 2016. Le 13 février prochain, elle prendra part à la journée de motivation Y’a d’la joie!, au Palais des congrès de Montréal.
À propos de son livre, Tout est parfait : «Ça fait longtemps que j’écris des pensées, des réflexions, des petits bouts de livres, que je ramasse toutes sortes d’écrits, résume Sylvie Boucher. À un moment donné, quelqu’un m’a suggéré de rassembler ça dans un livre. Au début, je me demandais qui ça pouvait intéresser…»
À propos du bonheur : «Il faut revenir à la base. Les «sparages», se tenir debout sur la tête pendant deux heures, faire brûler des chandelles, peut-être que ça aide à mettre dans le mood, mais ce n’est pas ce qui va faire qu’on va aller mieux. Il faut revenir à la base des choses et se responsabiliser, point. C’est bien plus facile de dire : «C’est pas moi, c’est lui» ou «C’est à cause d’elle que je ne suis pas heureuse». C’est tellement facile. Toutes les excuses sont bonnes. Mais, dans ce temps-là, on ferme complètement le canal avec la source. Tu mets la faute sur un autre et, dans ce cas, pour être heureux, tu dois attendre que l’autre change. Et c’est long, ça! Tu peux attendre longtemps en tabarouette que l’autre change! Parce que l’autre, lui, ne veut peut-être pas changer, peut-être qu’il est bien ainsi. Moi, je n’attends plus après personne. J’ai arrêté, ça fait très longtemps.»
«Ce ne sont pas des formules magiques qu’on dit et qui font que tout se met en place. Ça se fait vraiment sur le long terme. Il ne faut juste pas lâcher ou se décourager. Il faut y aller un pas à la fois. C’est une victoire chaque jour, quand tu arrives à passer à travers ta journée, quand tu vis une épreuve, de finir ta journée la tête haute, avec au moins une petite affaire pour laquelle tu as de la gratitude. Même quand tu dois composer avec un bout «pas de saucisse», que ce soit à cause de la mort d’un être cher ou d’une autre souffrance, à la fin, tu peux te dire que tu as vécu telle chose extraordinaire dans ta journée. On peut toujours chercher les moments valorisants, parce qu’il y en a. Sauf que, quand on traverse un gros drame, on est tellement focussés dessus qu’on ne voit rien d’autre. Alors, il faut se faire plaisir, le plus possible : faire des activités qu’on aime, être avec des gens qu’on aime. Il faut garder ça simple. Et ça nous aide à passer à travers le drame, quel qu’il soit, une seconde à la fois.»
À propos de la portion biographique de Tout est parfait : «C’était la suite logique des choses. Je trouvais important que les gens sachent d’où j’arrive, pour mieux comprendre que n’importe qui, peu importe la situation, peut s’en sortir. Je ne me suis pas rendu la vie facile, au début et, parmi les gens qui vont me lire, sûrement que quelques femmes vont se reconnaître là-dedans, et se dire qu’elles aussi, peuvent y arriver. Les gens ont tendance à penser que, quand on est connu, tout est plus facile, mais ce n’est pas ça, la réalité. C’est un survol ; Tout est parfait n’est pas un livre autobiographique. Peut-être qu’un jour, j’écrirai mon autobiographie au complet, mais là je ne voulais pas entrer dans tous les détails. Ce sont quelques moments marquants de ma vie, mais il y en a des milliers d’autres.»
