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Méditer dans les transports pour commencer la journée du bon pied

Méditer dans les transports pour commencer la journée du bon pied

Il n’est pas toujours facile de commencer sa journée de façon complètement sereine avec ce qui se passe autour de soi et dans le monde. En particulier le trajet pour aller de chez soi au travail peut devenir une routine plutôt pénible pour certains d’entre nous.

Nous avons tendance à voyager en voiture ou en transport en commun, à saluer nos collègues en "pilote automatique", sans être vraiment conscients de ce que nous faisons, déjà perdus dans nos pensées et émotions liées à notre vie ou à l’actualité ou pris dans l’étau du stress.

Voici une série de conseils pratiques pour mieux se vivre dans ces moments et retrouver goût à "être". Ces techniques ne sont rien d’autres qu’une forme de méditation de pleine conscience informelle, auxquelles vous pourrez vous entraîner chaque jour si cela fait sens pour vous.

Dans les transports

Certains vont au travail en voiture et sont parfois tellement absorbés par la radio qu’ils oublient leur corps, leurs sens et leur respiration. Peut-être est-ce l’occasion de se reconnecter à eux pendant quelques secondes. Baissez le volume par instants pour vraiment être à ce que vous faites : vous conduisez les mains sur le volant, assis dans votre siège. Prenez les feux rouges ou les péages comme des invitations à faire aussi une pause avec vous-même. Portez votre attention à votre souffle et contemplez le ciel, les autres voitures, la nature autour de vous. Vous êtes bien, vous êtes là!

Après avoir garé votre voiture sur votre lieu de travail, prenez un moment pour vous tourner vers la journée de travail qui s’annonce. Avant aurait été trop tôt. Après trop tard aussi. Vous essayez juste d’être à ce que vous faites, sans anticiper et sans ruminer.

D’autres passent des moments parfois inconfortables dans les transports en commun : cohue, bruit, chaleur, odeur... Pour commencer, constatez votre tendance probable à rejeter l’expérience que vous vivez. Peut-être avez-vous les mâchoires crispées... les épaules contractées... le plexus noué. Vous souhaitez probablement ardemment être ailleurs. Surtout, toutes sortes d'émotions montent et descendent : peur, irritation, épuisement, agacement, colère, frustration, méfiance, intolérance... Reconnaissez ces sensations, ces émotions sans chercher à rien changer : elles sont déjà là de toute façon. Et laissez-les passer, comme des nuages qui passent dans le ciel.

Revenez à la respiration. Sentez ce mouvement immuable... Voyez dans quelle mesure vous pouvez lâcher un peu des tensions présentes dans le corps, par exemple en imaginant que le souffle vient circuler dans les régions du corps qui sont contractées.

Puis regardez autour de vous, regardez vos voisins. Pour eux non plus, cela n’a pas l'air très confortable... Prenez conscience du fait que vous n'êtes pas seul à passer un moment désagréable. Tout comme vous, chacun de vos voisins a des peurs, des contraintes professionnelles, familiales, des impératifs, des choses qui le tracassent, des moments de joie, des sujets de frustration... Tout comme vous, il ou elle voudrait être ailleurs... Peut-être pouvez-vous initier un demi-sourire bienveillant, en reconnaissant que, pour personne, ce n'est facile tous les jours... Et pousser l'expérience jusqu'à souhaiter mentalement à une ou deux personnes au hasard à côté de vous d'être heureuse, d'être en paix... Voyez ce qui se passe alors en vous, sans juger, sans vous laisser entraîner par vos pensées.

Lorsque vous marchez vers votre lieu de travail, connectez-vous à votre respiration pendant cette courte marche. Remarquez les sentiments qui se cachent derrière certaines sensations physiques de votre corps : essayez de les accepter plutôt que de leur résister ou les juger. Tentez de faire ce chemin le plus calmement et sereinement possible. Faites juste de votre mieux, c’est une chance pour vous d’avoir ce temps là pour faire cet exercice.

Le "bonjour" du matin

Une fois arrivé sur votre lieu de travail, votre sérénité passera peut-être par une meilleure présence à vous-même, mais aussi aux autres. Voici un défi du quotidien qui se reflète souvent dans chacun de vos comportements. Par exemple, lorsque vous dites bonjour à un ami, à un collègue, à un proche.

Pour cultiver cette qualité de présence, portez une attention pleine et entière sur l’autre : tournez-vous vraiment vers lui, trouvez la bonne distance, regardez-le avec bienveillance, connectez-vous avec lui avant même de lui dire "bonjour".

"Bonjour"... Laissez sortir ce mot du plus profond de vous-même : vous lui souhaitez en effet une bonne journée, un bonjour. Donnez-lui ce mot avec toute votre bienveillance, toute votre chaleur, par votre regard, par votre sourire, par les pauses avant et après l’avoir prononcé. Ce "bonjour", ce n’est pas un signal, c’est un geste d’attention.

Essayez d’appliquer cela dès aujourd’hui. Et observez en retour l’évolution (ou non) du bonjour de vos interlocuteurs et de la qualité de la discussion que vous aurez peut être ensuite. Notez vos sensations tout au long de votre dialogue avec eux. Ajustez votre bonjour jour après jour pour être bien. Tout simplement.

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