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De l'aide pour les aidants naturels

De l'aide pour les aidants naturels
Radio-Canada

Une entrepreneure de Québec veut offrir du soutien aux aidants naturels. Mylène Bédard a décidé de lancer son entreprise après avoir constaté à quel point la maladie d'un proche pouvait peser lourd sur son entourage.

Mylène Bedard a vécu tout un choc en 2012. Après le diagnostic de cancer de sa mère, son père a connu des problèmes cardiaques et a dû subir une opération.

Du jour au lendemain, elle s'est retrouvée propulsée dans le rôle d'aidante naturelle, tout en jonglant avec ses propres obligations professionnelles et familiales.

« À un moment donné, je me disais mon dieu, je n'y arriverai jamais. Comment je vais faire? »

— Mylène Bédard, fondatrice, Oxiliaire

Heureusement, ses parents ont pris du mieux et retrouvé une partie de leur autonomie, mais quand elle a perdu son emploi le printemps dernier, Mylène Bédard savait exactement ce qu'elle voulait faire.

« Je me suis levée le premier avril puis je me suis dit, je pars mon entreprise. J'avais vu les trous de services, j'avais vécu cette situation-là et enfin, j'avais trouvé l'idée pour me faire vibrer », se souvient-elle.

Oxiliaire est finalement née au mois de novembre et offre une variété de services aux proches aidants.

De la gestion des demandes de crédits d'impôt jusqu'à l'entretien ménager en passant par l'aide à domicile, l'entreprise propose de coordonner une foule de services à la demande de ses clients.

Le milieu communautaire piqué au vif

À l'Association des proches aidants de la Capitale-Nationale, l'arrivée de l'entreprise Oxilliaire ne passe pas inaperçue.

Selon la présidente, Suzanne Girard, les aidants naturels plus fortunés ont déjà les moyens d'obtenir du soutien.

Une bonification de l'offre de services payants ne changera rien pour ceux qui peinent à boucler leurs fins de mois...

« Ce qui manque, c'est qu'on reçoive du ministère de la Santé plus de financement. »

— Suzanne Girard, présidente, Association des proches aidants de la Capitale-Nationale

Neil Batterton est bien d'accord. À la retraite, il s'occupe de sa femme à temps plein depuis 5 ans, avec comme seul revenu les rentes des différents paliers de gouvernement.

Il n'a tout simplement pas les moyens de se tourner vers le privé.

« Même si c'est des taux de 18 ou 20 dollars de l'heure, pour quatre heures, ça fait 80 dollars. Pour moi, c'est beaucoup », dénonce-t-il.

Depuis 6 mois, M. Batterton a droit à 4 heures de répit subventionné par semaine. Sa conjointe reçoit alors la visite d'une infirmière gratuitement.

Faute de budget, le service ne sera pas renouvelé en 2016. Neil Batterton devra faire une nouvelle demande de répit auprès de son CLSC sans savoir si elle sera de nouveau approuvée.

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