Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Marie-Mai au théâtre St-Denis: la seule et unique (PHOTOS)

Marie-Mai, la seule et unique (PHOTOS)
David Kirouac

Ça y est, c’est fait. Notre Taylor Swift québécoise, qui arbore le même sex-appeal qu’une Rihanna ou qu’une Beyoncé et qui fait hurler les fillettes comme si elle était Madonna, a fait sien le Théâtre St-Denis, sa résidence du prochain mois, jeudi, soir qui marquait le début d’un haletant marathon de 20 spectacles en 24 jours.

Autrement dit, Marie-Mai est de retour, après sa pause d’un an et demi, qui n’a apparemment pas tiédi ses ardeurs. Flamboyante, sexy, assumée, bref, «en feu» comme on la connaît, la pop-rockeuse la plus populaire de la province gâte ses inconditionnel(le)s avec ce concert où ne s’enchaînent pratiquement que des valeurs sûres de son répertoire (C.O.B.R.A, Emmène-moi, Déjà loin, À bout portant, Conscience, Garde tes larmes, Différents, Jet Lag, Je cours, C’est moi), plus deux nouveaux morceaux, Je reviens et Almost, ainsi que quelques relectures anglophones.

Revivez la soirée électrisante en photos:

Marie-Mai au Théâtre St-Denis

Et on y retrouve «notre» Marie-Mai. La travailleuse acharnée. La bête qui dévore la scène. La gentille, généreuse, naturelle et spontanée personne. L’icône d’une jeune génération qui n’était même pas encore née lorsqu’elle risquait ses premiers pas professionnels à Star Académie, en 2003, et qui, de sa hauteur d’environ trois pommes, danse comme s’il n’y avait pas de lendemain sur les Mentir, Qui prendra ma place, Tourner, Sans cri ni haine et autres bombes de sa jeune trentenaire d’idole. Une jeune génération qui chante à l’unisson avec sa vedette préférée… en français. Il y a de quoi s’incliner de respect.

Recette

Elle qui connaît désormais le Centre Bell comme le fond de sa poche après s’y être produite une douzaine de fois, on se demandait comment la chanteuse se débrouillerait dans un Théâtre St-Denis certes aussi prestigieux, mais un brin plus modeste.

La réponse : on a simplement transposé la «recette Marie-Mai» dans la grande salle du Quartier latin. Car on peut désormais parler d’une «méthode» Marie-Mai, qui allie effets visuels époustouflants, éclairages hallucinants, tenues extravagantes (et toujours splendides!), et atmosphère survoltée. De mémoire, il n’y a à peu près qu’elle, au Québec, pour créer de tels rassemblements aussi endiablés, des «événements» si festifs et impressionnants.

Des amalgames de couleurs à ne plus savoir où regarder. Des fantaisies comme ces cages grillagées dans lesquelles s’époumonent les six danseuses accompagnatrices (une nouveauté pour Marie-Mai), dans des chorégraphies imaginées par le renommé Steve Bolton (La voix, Canada’s Got Talent, America’s Best Dance Crew, So You Think You Can Dance Canada), ou ces projections absolument magnifiques, ficelées par la firme 4U2C, qui happent et retiennent longtemps l’œil.

Des changements de costumes qui vont de la délicate robe blanche à filaments dorés au survêtement noir bordé de brillants, qu’envieraient à peu près toute représentante de la gent féminine. Des surprises musicales qui ont bon goût (Blank Space, de Taylor Swift, Sorry, de Justin Bieber, Lean On, de Major Lazer, MO et DJ Snake et même Smells Like Teen Spirit, de Nirvana) et des arrangements pas piqués des vers sur certaines pièces, dont Emmène-moi, qui emprunte aux codes du R’n’B. D’ailleurs, Marie-Mai et ses complices musiciens ont visiblement pris plaisir à jouer avec les sonorités dans cette nouvelle mise en scène, tentant tantôt l’acoustique (Almost, dépouillée), tantôt le techno (au rappel, dans un pot-pourri de ses «vieux» tubes, Encore une nuit, Rien, Chanson pour hier et demain).

Nouvelles avenues?

Mais ce sont encore les pétarades et autres éclatantes décorations du spectacle qui restent le plus en tête lorsqu’on quitte le Théâtre St-Denis, le contenant prenant parfois le dessus sur le contenu.

Les spectateurs de Marie-Mai ont de la voix et aiment crier? On leur en balance plein la vue et on repousse un peu les limites à chaque fois. Les gamines s’extasient quand leur divine leur tend les bras? Marie-Mai s’aventure dans les allées, se collant aux sièges pour ravir le plus grand nombre de cœurs possible. Les gens connaissent les chansons de Marie-Mai par cœur? Celle-ci s’éloigne de son micro et laisse la foule scander les paroles à sa place. Tous ces éléments réunis créent une formidable communion qu’il faut à tout prix avoir vue pour comprendre à quel point Marie-Mai est seule et unique, chez nous.

La «marque» Marie-Mai est maintenant tellement puissante qu’elle se décline désormais en mille et un produits dérivés, qui ont semblé faire mouche au Théâtre St-Denis, jeudi. Chandails, tuques, affiches, carnets, crayons, coussins et même boules de Noël ; teste-t-on de nouvelles avenues avec ce coquet kiosque, qui pourrait annoncer des gammes d’accessoires et de vêtements estampillées du visage de Marie-Mai? En regardant avec quel charisme et quelle détermination notre étoile peut se démener en une seule soirée, on se dit qu’il n’y a rien à son épreuve.

Marie-Mai occupera le Théâtre St-Denis jusqu’au 9 janvier. Pour informations : www.mariemai.com.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.