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Rencontre avec le maître glacier de la Classique hivernale de la LNH (VIDÉO)

Rencontre avec le maître glacier de la Classique hivernale de la LNH (VIDÉO)

François Martindale est responsable de la glace pour le Canadien de Montréal depuis plus de 25 ans, et il met son expertise au service des matchs extérieurs depuis 2003.

Un texte de Jean-François Chabot

Pour ceux qui auraient envie de tenter l'expérience à la maison, voici la recette proposée par l'un des 15 experts sélectionnés par la LNH pour la préparation de la patinoire de la Classique hivernale.

Vous aurez besoin :

  • de 5 à 10 conteneurs de 45 pieds pour le matériel (toiles, panneaux de bois, canalisation souple, bacs à glycol, bandes et baies vitrées);
  • d'un camion de 53 pieds pour les compresseurs (équivalent à ceux que l'on retrouve dans tous les arénas modernes);
  • de 3000 à 4000 gallons de glycol (liquide réfrigérant);
  • d'environ 10 000 gallons d'eau;
  • de 4 à 5 jours pour l'installation et la réalisation d'une glace variant entre 1 ½ po à 2 po (5 cm) d'épaisseur.

Pour Martindale et le reste de l'équipe, le stade Gillette de Foxboro, domicile des Patriots de la Nouvelle-Angleterre, ne présente pas de difficultés logistiques particulières.

« J'ai fait plusieurs stades au fil des années. Cette fois, nous serons proches des sources d'eau et de l'alimentation électrique. En 2003 à Edmonton, nous étions à plus de 350 pieds de la patinoire. Les sources d'eau étaient presque inexistantes et l'électricité était difficile à avoir. On contrôle mieux ces aspects aujourd'hui. Le degré de difficulté pourrait venir de la pluie ou d'un soleil trop présent. »

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le froid ou la neige n'influencent pas la qualité de la glace obtenue grâce à la technique employée de nos jours.

« Le froid est toujours nécessaire. Mais s'il faisait trop froid à l'extérieur, on a maintenant intégré à notre système un item de chauffage pour faire grimper la température du glycol et empêcher la glace de se fendre. »

La surface d'un terrain de football étant légèrement arrondie pour faciliter le drainage en cas de pluie, les concepteurs de la patinoire ont contourné le problème en compensant les côtés de la patinoire sur toute sa longueur.

Des compresseurs d'aréna mobiles Photo: Jean-François Chabot, Radio-Canada Sports

On évite ainsi les fissures comme celles qui étaient apparues lors de la Classique Héritage de 2011 à Calgary.

Les équipements utilisés, dont le camion-remorque transportant les compresseurs est, selon Martindale, à des années-lumière des techniques qui avaient cours en 2003 au stade du Commonwealth.

« Nous avions un compresseur fixe, une tuyauterie inadéquate que l'on installait dans une base en sable. Il avait fallu trois semaines pour obtenir une glace satisfaisante par une température glaciale », se rappelle Martindale.

La LNH possède deux ensembles de patinoires et leurs systèmes de réfrigération mobile.

Ainsi, au lendemain du match du 1er janvier qui opposera le Canadien de Montréal aux Bruins de Boston, les équipes démonteront la patinoire pour la remettre à bord de camions qui achemineront le tout vers Denver, où l'Avalanche du Colorado accueillera les Red Wings de Detroit dans un duel de la Stadium Series, le 27 février.

Entre temps, la seconde patinoire sera installée au TCF Stadium, domicile des Twins, pour le match du 21 février entre le Wild du Minnesota et les Blackhawks de Chicago.