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Le quart des journalistes incarcérés le sont en Chine, dénonce le CPJ

Un journaliste incarcéré sur quatre l’est en Chine
A foreign journalist covering rights lawyer Pu Zhiqiang's trial reacts after being pushed away by police offiers near the Beijing Second Intermediate People's Court in Beijing, Monday, Dec. 14, 2015. Pu went on trial Monday on charges of provoking trouble with commentaries on social media that were critical of the ruling Communist Party. (AP Photo/Andy Wong)
ASSOCIATED PRESS
A foreign journalist covering rights lawyer Pu Zhiqiang's trial reacts after being pushed away by police offiers near the Beijing Second Intermediate People's Court in Beijing, Monday, Dec. 14, 2015. Pu went on trial Monday on charges of provoking trouble with commentaries on social media that were critical of the ruling Communist Party. (AP Photo/Andy Wong)

NEW YORK — C'est en Chine, en Égypte et en Iran que l'on retrouve le plus grand nombre de journalistes incarcérés en raison de leurs activités professionnelles, prévient le nouveau rapport annuel du Comité pour la protection des journalistes (CPJ).

L'Érythrée, l'Éthiopie et la Turquie sont aussi écorchées par le document de l'organisation new-yorkaise.

Le rapport dévoilé très tôt mardi révèle que le quart des 199 journalistes qui se retrouvaient derrière les barreaux en date du 1er décembre l'étaient en Chine. Quarante-neuf journalistes étaient incarcérés dans ce pays, soit le nombre le plus élevé depuis que le CPJ a débuté ses analyses annuelles en 1990.

Le rapport dénonce également l'incarcération des trois frères d'un journaliste installé aux États-Unis et qui couvre le traitement par la Chine des membres de son ethnie, les ouïghours musulmans. Le CPJ affirme que l'incarcération des frères de Shohret Hoshur est un acte de vengeance qui témoigne des mesures que Pékin est prête à prendre pour faire taire ses détracteurs.

L'Égypte arrive en deuxième place avec 23 journalistes en prison, contre une dizaine l'an dernier et zéro en 2012. Le rapport prévient que c'est dans ce pays que la liberté de presse semble s'être détériorée le plus rapidement.

En août, le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi a autorisé une loi qui prévoit de lourdes amendes pour les journalistes qui dévient de la ligne gouvernementale.

En Érythrée, aucun des 17 journalistes actuellement incarcérés n'a jamais été accusé d'un crime ou traduit en justice.

Le rapport s'inquiète de la situation en Turquie, où le nombre de journalistes emprisonnés a doublé à 14 cette année. Deux d'entre eux ont été jetés en prison le mois dernier pour terrorisme et espionnage, après avoir publié des reportages concernant un présumé trafic d'armes turc à destination de la Syrie. Can Dundar et Erdem Gul avaient été placés sous enquête après que le président Recep Tayyip Erdogan ait déposé une plainte criminelle contre eux.

Le CPJ ne détaille pas les journalistes qui sont détenus par des organisations comme le groupe armé État islamique, mais le rapport estime qu'une quarantaine de reporters sont portés disparus au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Un rapport distinct publié mardi par Reporters sans frontières, à Paris, fait état de 153 journalistes actuellement incarcérés à travers le monde, soit un recul de 14 pour cent depuis un an, en plus de 161 «journalistes-citoyens». Cinquante-quatre reporters seraient retenus en otage, dont 18 par le groupe armé État islamique, soit une hausse de 35 pour cent par rapport à 2014.

RSF accorde lui aussi la première place à la Chine et la seconde à l'Égypte.

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