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«Il faut ramener cet esprit de Paris au Canada», dit Stéphane Dion

«Il faut ramener cet esprit de Paris au Canada» - Stéphane Dion

L'accord sur le climat est conclu, maintenant, il faut agir. C'est qu'a affirmé le ministre canadien des Affaires étrangères, Stéphane Dion, en entrevue à Radio-Canada. Et il veut tabler sur « l'élan collectif » créé à Paris pour y arriver.

« Il faut ramener cet esprit de Paris au Canada pour que Paris soit un début, et non la fin. Paris, c'est un accord. Après, il faut le mettre en œuvre dans chaque pays et s'entraider », estime Stéphane Dion.

Il affirme que le premier ministre Justin Trudeau va rencontrer les premiers ministres des provinces dans les 90 prochains jours afin de les aider « à atteindre leurs cibles et, si possible, à les dépasser ».

Parce que s'il y a un bémol à l'accord, dit-il, c'est que les cibles que se sont fixées les pays du monde pour le moment ne permettront de limiter l'augmentation de la température moyenne qu'à environ 3 degrés Celsius par rapport à l'ère pré-industrielle. « Mais c'est corrigé par l'engagement de s'asseoir ensemble tous les cinq ans pour voir comment on va améliorer nos efforts », estime-t-il.

Donc rien pour miner son enthousiasme de voir la communauté internationale parler, enfin, d'une seule voix dans le dossier des changements climatiques. « L'humanité s'allie pour combattre un danger qui la menace et qui ne connaît pas de frontières, donc il fallait une entente internationale et on l'a obtenue, donc c'est une excellente nouvelle. »

Au Canada, tout l'appareil gouvernemental devra contribuer aux efforts pour réduire les émissions, dit-il. « Le vieux modèle selon lequel les changements climatiques et l'environnement en général relèvent du ministre de l'Environnement et les autres regardent ailleurs, c'est fini. Il va falloir que le ministre des Finances soit vert, que le ministre des Ressources naturelles soit vert, et que le ministre des Affaires étrangères soit très vert lui aussi. »

Catherine McKenna « aux anges »

La porte-parole de la ministre canadienne de l'Environnement, Catherine McKenna, a indiqué à la Presse canadienne peu après l'acceptation de l'accord qu'elle était « aux anges » devant l'issue du sommet de Paris. Mme McKenna avait été choisie comme facilitatrice pour rapprocher les parties par Laurent Fabius, le président de la conférence de Paris.

« La fin de l'ère des énergies fossiles »

Les environnementalistes accueillent aussi d'un bon oeil l'accord de Paris, le qualifiant d'historique. « C'est une excellente entente, une entente qui va presque au-delà de nos espérances », estime le porte-parole d'Équiterre Steven Guilbeault, qui est à Paris.

« Presque tout ce qu'on souhaitait dans cette entente s'y trouve », ajoute-t-il. « Notamment, le fait qu'on va revoir les objectifs que les pays ont présentés à Paris puisqu'on sait qu'ils sont insuffisants. »

« L'entente ne le dit pas comme ça, mais c'est le début de la fin de l'ère des combustibles fossiles », estime M. Guilbeault.

Le gourvernement libéral s'est présenté au climat de Paris avec l'objectif de réduction des émissions adopté par l'ancien gouvernement conservateur, qui est de 30 % d'ici 2030, par rapport au niveau de 2005. Cette cible est similaire à celle des États-Unis, qui estiment pouvoir réduire leurs émissions de 26 % à 28 % sous le niveau de 2005, d'ici 2025. L'Union européenne conserve, quant à elle, 1990 comme année de référence et prévoit une réduction de 40 % d'ici 2030.

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