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Conférence de Paris: une priorité du Canada sur le carbone semble affaiblie

Conférence de Paris: une priorité du Canada sur le carbone semble affaiblie

La tarification du carbone, l'une des priorités du Canada, apparaît bien affaiblie dans la dernière ébauche d'un accord à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, la COP21, à Paris.

Selon ce qu'a confirmé la fondation d'un envoyé spécial du président François Hollande, le plus récent brouillon de 27 pages qui circulait vendredi comportait une mention beaucoup plus limitée de la notion de prix du carbone, alors que le sprint final de tractations se prolonge en vue d'en arriver à une entente samedi, un jour plus tard que prévu.

Cette notion de prix du carbone est préconisée par le Canada comme un des moyens efficaces de réduire les émission de gaz à effet de serre (GES).

Or la Fondation Nicolas Hulot, du nom de l'envoyé spécial pour la protection de la planète du président Hollande, indique que des pays ont fait obstruction pour que les États ne soient pas liés au mécanisme de tarification du carbone.

Dans un message transmis vendredi, un porte-parole de la fondation, Matthieu Orphelin, a confirmé que "la référence au prix du carbone est maintenant limitée aux acteurs non-étatiques", ce qu'il a déploré, car "ce sont les États qui ont la main sur la fiscalité et la mise en place systèmes quotas".

Dans une entrevue au quotidien français Libération, il dénonçait le fait que "l'Arabie saoudite et le Venezuela se sont exprimés contre le prix du carbone. C'est inadmissible qu'ils aient gain de cause, alors que ce prix du carbone, sous la forme de quotas ou de taxe, est un outil efficace pour lutter contre le réchauffement climatique".

Plusieurs provinces canadiennes ont déjà annoncé ou mis en place des mécanismes de tarification du carbone pour limiter les émissions de gaz à effet de serre de leurs entreprises, afin d'atteindre les cibles de réduction. Le Québec, l'Ontario, le Manitoba participent à une bourse du carbone commune, tandis que l'Alberta et la Colombie-Britannique ont mis en place une taxe sur le carbone.

Jeudi, le Canada avait lancé un autre cri d'alarme concernant les autochtones, une autre de ses priorités. Des États ont signifié leur opposition à des références aux droits des peuples autochtones en ajoutant des crochets à l'ébauche.

La ministre fédérale de l'Environnement, Catherine McKenna, avait dit qu'elle était "profondément préoccupée" par les objections de certains pays.

En l'absence d'une entente finale en ce vendredi, jour d'échéance fixée par la présidence française, les négociations intensives se poursuivaient dans l'enceinte du Bourget, en banlieue de Paris, en vue de conclure plutôt samedi.

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