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Un sac d'épicerie sur quatre à la poubelle

Un sac d'épicerie sur quatre à la poubelle
Out of date rotting food in dustbin
Peter Dazeley via Getty Images
Out of date rotting food in dustbin

Les familles canadiennes jettent chaque année jusqu'à 1600 $ en aliments à la poubelle. Comment s'attaquer à ce gaspillage? Vancouver, en Colombie-Britannique, tente de devenir un exemple.

Un texte de Denis Gagné de l'émission L'épicerie

Vancouver est réputée être une ville sensible à l'environnement, un modèle en la matière au Canada. Pourtant, on y gaspille chaque jour :

  • 30 000 œufs
  • 32 000 pains
  • 70 000 tasses de lait
  • 16 000 bananes
  • 80 000 pommes de terre

Pourquoi toute cette nourriture est-elle jetée aux poubelles? « La principale cause du problème est qu'on ne planifie pas assez quand on fait l'épicerie », croit Shannon Smith, nutritionniste en chef des magasins Choices Markets, une chaîne d'épiceries santé de Vancouver.

« On remplit notre panier de beaux fruits et légumes avec de bonnes intentions, mais on ne prévoit pas quand et comment on va les manger. Alors souvent, ils se retrouvent à la poubelle. »

— Shannon Smith, nutritionniste

« On jette aussi de nombreux produits, simplement parce qu'ils approchent de la date de péremption et qu'on ne les congèle pas ou on ne les cuisine pas », ajoute-t-elle.

1600 $ à la poubelle

On constate ce gaspillage partout au pays. Et il a un prix. Jeter des aliments coûte entre 700 $ et 1600 $ à chaque famille canadienne par année. Comme si on mettait aux poubelles un sac d'épicerie sur quatre que l'on achète.

« On parle de l'équivalent de 300 millions de repas jetés dans les décharges canadiennes chaque année », raconte James Boothroyd de Metro Vancouver, un conseil régional regroupant 21 municipalités travaillant activement à la réduction du gaspillage alimentaire.

Des amendes contre le gaspillage

Depuis le 1er janvier dernier, les déchets alimentaires ne sont plus permis dans les sacs à poubelle dans la grande région de Vancouver. Ils doivent être compostés. Cette mesure touche tout le monde : les entreprises, les épiceries, les restaurants et les ménages. Gare à ceux qui ne le font pas : ils paieront une amende.

Vancouver s'est également dotée d'une campagne calquée sur celle des Britanniques en 2007 baptisée « Love Food Hate Waste ». Là-bas, elle a permis de diminuer le gaspillage alimentaire de 21 %.

Selon le directeur de cette campagne, Peter Cech, une partie du problème est que les gens « ne se rendent pas compte qu'ils gaspillent de la très bonne nourriture, parce qu'ils jettent de petites quantités à la fois. Mais ces petites quantités finissent par s'accumuler au cours de l'année », note-t-il.

5000 personnes mangent de la nourriture destinée à la poubelle

En mai dernier, pour sensibiliser la population, un repas pour 5000 personnes a été préparé avec de la nourriture invendue provenant de diverses entreprises alimentaires, et servi gratuitement. Les participants ont été agréablement surpris des plats préparés avec ces aliments qui auraient autrement abouti dans le bac à compost.

« On peut réduire le gaspillage. Les épiciers et les détaillants commencent à prendre des mesures, tout comme nous, à la maison », dit Peter Cech.

Vancouver veut être la ville la plus verte au pays en 2020 et elle compte sur les gens pour changer les choses, un petit geste à la fois.

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