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Le grand patron de Québecor dénonce les privilèges de Netflix

Québecor pointe du doigt Netflix

Le grand patron de Québecor, Pierre Dion, plaide pour un encadrement du service de vidéo sur demande Netflix pour que le « terrain de jeu » soit équitable pour les entreprises canadiennes.

Devant le Cercle canadien de Montréal, lundi, il a déploré que les services établis à l'extérieur du Canada ne chargent pas de taxes à leurs consommateurs canadiens.

Les entreprises canadiennes telles que Vidéotron, Rogers et BCE, de même que des compagnies étrangères qui détiennent des activités canadiennes comme Apple, doivent charger aux consommateurs les taxes provinciale et fédérale sur leurs services numériques.

Dans un discours prononcé devant un parterre de gens d'affaires, M. Dion a accusé Netflix de ne pas investir dans les infrastructures de télécommunication au pays tout en étant responsable d'une « grande partie » de la consommation en ligne.

Selon le président et chef de la direction de Québecor (T.QBR.B), le service de vidéo sur demande « monopolise pas moins de 34 % du trafic en aval » sur les réseaux à large bande passante.

Netflix compte près de 70 millions d'abonnés répartis dans 60 pays. Selon la firme eMarketer, l'entreprise américaine compte maintenant quelque 4 millions d'abonnés au pays, par rapport à 1,1 million en 2011.

En mêlée de presse, M. Dion a dit par la suite qu'il voulait « envoyer un signal » aux autorités canadiennes concernées, ajoutant vouloir en discuter de cette problématique prochainement.

« C'est l'industrie au complet qui est concernée, a-t-il affirmé. Ce sont des milliards de dollars d'investissements que les joueurs font dans leurs infrastructures. Il faut être capable d'avoir un retour là-dessus. »

Questionné par les journalistes, le grand patron du conglomérat québécois n'a toutefois pas voulu s'avancer sur le type de mesure à mettre en place, comme une redevance.

La quête de M. Dion pourrait toutefois s'avérer ardue, puisqu'en campagne électorale, les libéraux, les conservateurs et néo-démocrates ont assuré qu'ils ne voulaient pas imposer de « taxe Netflix ».

Lors de récentes audiences du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), les diffuseurs traditionnels avaient critiqué Netflix, qui, notamment, n'a pas à produire un quota de contenu local en plus de verser de l'argent dans un fonds visant à subventionner la production télévisuelle canadienne.

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