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Les Premières Nations veulent contribuer à la conférence de Paris sur le climat

Conférence sur le climat: les Premières Nations veulent avoir leur mot à dire
CP

OTTAWA _ Le chef national de l'Assemblée des Premières Nations (APN) Perry Bellegarde souhaite mettre de l'avant les enjeux autochtones dans la lutte contre les changements climatiques lors de la conférence de Paris sur le climat qui se tiendra la semaine prochaine.

M. Bellegarde, qui se joindra à la délégation de premiers ministres provinciaux participant à l'événement dans la capitale française, estime que les discussions à la conférence seront cruciales pour les Autochtones.

"Nous devons être là, parce qu'en tant qu'Autochtones, nous sommes vraiment les premiers à ressentir les effets des changements climatiques", a-t-il expliqué.

"Nous chassons encore, nous pêchons encore, nous trappons encore, nous recueillons encore des remèdes (naturels). Alors quand les changements climatiques font l'objet de discussions, nous disons que les Autochtones ont des droits. Mais nous avons aussi des responsabilités en tant que protecteurs et gardiens de la terre et de l'eau", a-t-il ajouté.

M. Bellegarde, qui a été invité à la conférence par la ministre de l'Environnement, Catherine McKenna, croit que le gouvernement libéral tente d'établir une relation plus harmonieuse avec les Premières Nations.

"C'est un virage important. Nous voulons construire autour de cette nouvelle énergie positive qu'il y a pour que les Autochtones soient impliqués dans le fond et la forme de chaque politique ou chaque loi élaborées qui auraient des impacts sur nos peuples et nos droits", a-t-il soutenu.

Le chef national croit qu'il sera important que le Canada "inclue complètement" les Premières Nations dans ce processus pour que tous leurs droits soient reconnus.

Le premier ministre canadien Justin Trudeau, qui sera lui aussi à l'importante rencontre internationale, s'est engagé à formuler une stratégie nationale sur les changements climatiques dans les 90 jours suivant la conférence.

M. Bellegarde dit qu'il n'a pas encore reçu une invitation pour une rencontre de suivi, mais il compte bien en demander une.

"Je crois que cela enverrait un signal fort au reste du monde, aux autres pays, s'ils voyaient le Canada impliquer complètement les peuples autochtones pour développer des stratégies, des plans et des programmes conjointement, et pour travailler de concert à atteindre la cible appropriée", a-t-il souligné.

Selon M. Bellegarde, le Canada rétablirait ainsi sa réputation sur le plan international en "respectant la diversité et les droits".

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