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Manifestation de la Coalition taxi devant l'Assemblée nationale à Québec (VIDÉO)

Même sans UberX, les taxis illégaux se multiplient (VIDÉO)

QUÉBEC – L’absence de sanctions contre UberX a ouvert la porte aux particuliers qui offrent leurs services de transport illégal, affirment les chauffeurs de taxi.

«Depuis qu’on parle beaucoup d’Uber, ça incite les gens qui sont à la maison ou sans travail à se monter une petite clientèle. Et là, c’est parti, ils se font des petites cartes d’affaires maison et nous ont voit nos revenus diminuer de façon astronomique», observe Carole Dallaire, déléguée aux régions au Comité provincial du taxi.

«C’est incroyable de voir comment ça pousse, partout, dans toutes les régions. On voit ça à Port-Cartier, au Saguenay, à Vaudreuil-Dorion. Les gens s’improvisent [chauffeurs de taxi] avec leurs voitures personnelles», ajoute celle qui est également propriétaire de Taxi 2151 à La Baie, au Saguenay.

Certains chauffeurs offrent leurs services sur des sites d’annonces classées comme Kijiji ou LesPac.com, tandis que d’autres annoncent leurs services par le bouche-à-oreille.

«Ils n’ont pas d’assurances et c’est du travail totalement au noir», souligne Carole Dallaire.

Quelque 400 chauffeurs de taxi sont venus manifester devant l’Assemblée nationale mercredi afin que le gouvernement Couillard suspende le permis de conduire des chauffeurs illégaux, notamment ceux employés par UberX. «Si des suspensions de permis se font un peu partout, ça va leur faire peur et c’est comme ça qu’on va réussir à estomper ce phénomène-là», plaide Carole Dallaire.

Évasion fiscale

Les représentants de la Coalition Taxi ont rencontré le ministre des Transports Robert Poëti avant la manifestation pour lui faire part de ses revendications. «[Le gouvernement] montre de l’écoute, mais on ne sait pas ce qu’ils attendent pour faire un amendement à la loi qui prendrait 3-4 lignes maximum, pour donner le pouvoir à la SAAQ de suspendre les permis», affirme le porte-parole de la coalition, l’ex-ministre péquiste Guy Chevrette.

«UberX, c’est complètement illégal, ajoute Guy Chevrette. Il y a de l’évasion fiscale. Là, on suppose que c’est le ministère du Revenu qui va s’en occuper.»

Par ailleurs, le porte-parole souligne que l’industrie du taxi a amélioré ses pratiques au cours des derniers mois, en réponse aux nombreuses critiques de la population. «Vous seriez surpris de voir comment on a évolué depuis les derniers six mois, dit-il en citant également un code d’éthique et des formations en préparation.

Pour sa part, Hamid Nadji a promis des actions plus musclées si la manifestation de mercredi ne donnait pas de résultats. «C’est la dernière manifestation pacifique qu’on peut tolérer, a-t-il dit au moment de prendre la parole devant la foule.

«Si on voit après cette manifestation que ça ne donne rien, nous sommes épuisés — ça fait plus d’une année qu’on n’arrête pas de revendiquer ça — on peut augmenter la cadence de la pression par d’autres moyens», a expliqué par la suite le président du Regroupement des propriétaires de taxis de la Capitale.

Invité à préciser sa pensée, Hamid Nadji a évoqué «une journée ou deux de grève à l’échelle provinciale».

Est-ce que les taxis pourraient aller jusqu’à bloquer des routes ou des ponts? «C’est envisageable», dit Hamid Nadji.

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