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Partition du Québec: «J'ai des croutes à manger», dit PKP (VIDÉO)

Partition du Québec: «J'ai des croutes à manger», dit PKP (VIDÉO)

QUÉBEC _ Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau a reconnu mardi qu'il a encore des croûtes à manger pour acquérir la culture nécessaire à l'exercice de sa fonction.

M. Péladeau a fait cet aveu en revenant sur ses propos de la fin de semaine dernière qui ont semé la confusion sur sa position envers la partition éventuelle du territoire québécois.

Dans un échange avec la presse parlementaire, il a rappelé qu'il est entré en politique il y a à peine 18 mois, ce qui explique son manque d'expérience.

"C'est certain que je n'ai pas l'expérience politique d'un bien grand nombre de députés, a-t-il dit aux journalistes. Vous le savez fort bien, je suis entré en politique il y a 18 mois, j'ai été élu chef du PQ il y a six mois. Alors oui, j'ai certainement encore, pour employer votre expression, des croûtes à manger."

Pour clarifier sa pensée de manière définitive, M. Péladeau, actionnaire de contrôle du conglomérat Québecor, a réaffirmé le principe de l'indivisibilité du territoire pour son parti et pour lui.

"Les interprétations qui ont été données à mes interventions étaient inexactes et il m'apparaissait essentiel de faire en sorte de préciser ma pensée et de réitérer la position historique du Parti québécois", a-t-il dit.

En fin de semaine dernière, lors d'un conseil national du PQ, le chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), Ghislain Picard, avait formulé des revendications territoriales sans que M. Péladeau réaffirme la position historique péquiste sur l'indivisibilité du Québec.

Malgré l'insistance des journalistes, M. Péladeau avait laissé ouverte la porte à la partition du territoire, ce qui l'a forcé à publier un communiqué pour préciser ses propos dimanche soir, après la clôture de l'événement à Sherbrooke.

Après un discours devant des militants péquistes réunis à Sherbrooke, samedi, M. Picard a affirmé que sa profession de foi souverainiste concernait la nation autochtone et ses revendications territoriales.

Mardi, M. Péladeau a expliqué ses imprécisions du week-end par sa volonté d'ouverture et son désir de "nuances" envers la position de M. Picard, qui était l'orateur invité du PQ.

Le chef péquiste n'a pas commenté les propos d'un blogueur du Journal de Québec, une filiale de Québecor, qui a exprimé son exaspération devant ses difficultés en fin de semaine.

"Tout le monde a le droit à son opinion", a-t-il dit.

Dans une entrée sur sa page Facebook, Claude Villeneuve, ancien rédacteur de discours de Pauline Marois, a affirmé que M. Péladeau n'était pas à sa place, ce qui lui a valu une réaction plus sentie du whip de l'aile parlementaire péquiste, Harold LeBel.

"Un gars qui est loin, qui n'a pas assisté au débat, qui a les deux pieds sur le pouf, qui amène un jugement, moi, c'est personnel, mais je ne suis pas capable", a dit M. LeBel.

Selon M. LeBel, le conseil national péquiste s'est déroulé rondement malgré les déclarations de M. Péladeau.

"Le chef a été aimé par les militants, le chef a fait le tour des tables, il est allé voir tout le monde, il est allé dans les ateliers, a-t-il dit. Il a un bon contact avec les militants. Il a fait le tour des militants pendant tout l'été et ça paraissait."

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