Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Commission Charbonneau: L'Industrie de la construction est encore corrompue, selon Ken Pereira (VIDÉO)

Encore de la corruption en construction, selon Ken Pereira (VIDÉO)

Peu de choses ont changé depuis que Ken Pereira a dénoncé publiquement les mauvaises pratiques des dirigeants de la FTQ-Construction, déplore le principal intéressé.

Sur le plateau de 24/60, mardi, l'ancien syndicaliste s'est montré plutôt insatisfait du rapport final de la commission Charbonneau, quelques heures après sa publication.

« Je crois sincèrement que la commission a été beaucoup plus dure [envers] le monde syndical [qu'envers] le monde politique, a-t-il déclaré d'entrée de jeu. On voit comme un agenda, une vision de déréglementer l'industrie de la construction, affaiblir les mouvements [syndicaux] à travers les scandales. »

L'ex-directeur de la section locale 181 de la FTQ-Construction s'est pourtant fait connaître il y a plusieurs années comme l'un des premiers lanceurs d'alerte sur les liens incestueux entre l'industrie de la construction, les syndicats et le crime organisé. Il a notamment permis la condamnation de l'ancien directeur général de la FTQ-Construction, Jocelyn Dupuis.

Le rapport final souligne d'ailleurs la grande valeur de son témoignage. Mais deux ans après celui-ci, on est loin d'avoir remédié aux problèmes qui ont engendré la commission, selon lui.

« L'industrie de la construction est corrompue en ce moment », juge Ken Pereira. « Par le travail au noir », précise-t-il. « Et où il y a le travail au noir, il y a le crime organisé. »

« Quand la FTQ, la CSN, la CSD, quand toutes les centrales syndicales ne veulent pas admettre qu'il y a du travail au noir, quand la CCQ [Commission de la construction du Québec] ne veut pas l'admettre, quand le gouvernement ne comprend pas que c'est répandu partout dans le résidentiel, ben on a un problème », estime l'ex-syndicaliste.

Après un an ou deux d'« exil » en Alberta, Ken Pereira est aujourd'hui de retour au Québec. Mais il n'est plus le bienvenu dans l'industrie de la construction. « Un sonneur d'alarme n'est pas bien vu dans l'industrie », explique-t-il.

« Je n'ai pas accès au bureau de la FTQ, mais Jocelyn [Dupuis] y a droit », soupire-t-il.

Regrette-t-il d'avoir parlé? « Jamais », tranche-t-il. « Le meilleur moyen pour dénoncer ce monde-là, c'est un média. Libre. »

INOLTRE SU HUFFPOST

Jean Lavallée en vacances avec Tony Accurso

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.