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La collusion règne toujours dans l'attribution des contrats de déneigement à Montréal

La collusion règne toujours dans l'attribution des contrats de déneigement à Montréal
PC

La collusion et l'intimidation règnent toujours dans l'octroi des contrats de déneigement et de transport de la neige dans la métropole, selon un rapport déposé par le Bureau de l'inspecteur général de la Ville de Montréal.

Le rapport, qui est remis au conseil municipal cet après-midi, concerne la période de 2005 à 2015.

En 2013, un rapport du vérificateur général mentionnait qu'il y avait des indices de collusion. À la lumière de ce rapport, l'inspecteur général a lancé une enquête administrative et interrogé une centaine de personnes, dont une soixantaine d'entrepreneurs en déneigement. Il ne peut que conclure qu'il y a toujours de la collusion.

Il souligne qu'il y a un « partage » du territoire dans le milieu. Plusieurs entrepreneurs disent qu'ils ne peuvent pas soumissionner pour certains contrats parce qu'un territoire appartient à une personne ou autre entreprise, par exemple, ce qui contrevient au processus d'appel d'offres. Ou encore, certains entrepreneurs vont éviter de faire une soumission dans un secteur pour ne pas que cela leur nuise dans un autre.

Cette dynamique a évidemment un effet sur le prix des soumissions. L'inspecteur général demande à la Ville de prendre davantage de mesures pour contrer ce phénomène.

On apprend aussi que des entrepreneurs se sont fait menacer physiquement (par exemple de se faire donner des coups de marteau sur la tête) parce qu'ils voulaient soumissionner pour un contrat en particulier.

L'inspecteur général a contacté l'Unité permanente anticorruption (UPAC) et à la suggestion de cette entité, le Bureau de la concurrence a été sollicité pour qu'il y ait une enquête criminelle dans ce dossier.

Ces révélations surviennent quelques jours avant le dépôt du rapport de la commission Charbonneau.

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