Grégory Reibenberg, propriétaire de La Belle Équipe rue de Charonne à Paris, la terrasse où a eu lieu un carnage terroriste alors que Paris était visée par d'autres attaques meurtrières, s'est confié mardi à Radio-Canada.
L'homme a perdu dans cet attentat sa femme, son associé, des employés et des amis, habitués de son bar. Il connaissait, en fait, neuf des 19 personnes tuées à La Belle Équipe par les terroristes le 13 novembre dernier. Son bar accueillait ce soir-là des gens qui célébraient la vie.
Des gens rassemblés devant La Belle Équipe
Dans une entrevue exclusive à l'émission 24/60, M. Reibenberg encore ébranlé, livre un témoignage d'ouverture et de résilience.
Sa femme Djamila était musulmane et mère d'une fille de 8 ans.
« Elle s'est éteinte sans souffrance dans les minutes, qui ont suivi les évènements », dit-il, résigné.
« Elle est toujours restée musulmane et je suis toujours resté juif. Cela ne nous a pas empêchés d'avoir un enfant », raconte Grégory Reibenberg.
Il lui fallait apprendre à sa fille la mort de Djamila, sa maman. « Je lui ai dit les choses simplement », ajoute M. Reibenberg.
Trois jours après les attentats, il veut porter un regard serein sur cette attaque qui a décimé ses proches. Il affirme ne pas avoir le temps pour la « colère ou la rage ».
Il souligne également la solidarité exprimée et ressentie à travers le monde, et surtout, celle exprimée par les Français.
« Je n'ai pas d'inquiétude sur l'intelligence de mes concitoyens. »
— Grégory Reibenberg, propriétaire de La Belle Équipe
« Il faut panser nos plaies et avancer », poursuit Grégory Reibenberg.
« On ne va pas se terrer, on ne va pas arrêter de sortir », insiste le propriétaire de La Belle Équipe, qui compte rouvrir son bar.
Les Français en deuil
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