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Plusieurs pays renforcent leur sécurité au lendemain des attentats de Paris

Plusieurs pays renforcent leur sécurité après les attentats
NEW YORK, NY - NOVEMBER 14: A New York Police Department officer stands guard outside of the 9/11 Memorial following a series of terrorist attacks in the French capital on November 14, 2015 in New York City. Security in New York City has increased following the a coordinated assault on Paris which ISIS claimed responsibility for that left at least 120 people killed and over 200 injured, 80 of which seriously. (Photo by Andrew Renneisen/Getty Images)
Andrew Renneisen via Getty Images
NEW YORK, NY - NOVEMBER 14: A New York Police Department officer stands guard outside of the 9/11 Memorial following a series of terrorist attacks in the French capital on November 14, 2015 in New York City. Security in New York City has increased following the a coordinated assault on Paris which ISIS claimed responsibility for that left at least 120 people killed and over 200 injured, 80 of which seriously. (Photo by Andrew Renneisen/Getty Images)

Les attaques meurtrières à Paris vendredi ont indigné la communauté internationale et ont incité plusieurs pays à renforcer considérablement leur sécurité.

Les pays frontaliers de la France, comme la Suisse, la Belgique et l'Espagne, ont relevé leur niveau d'alerte, Madrid le faisant passer au niveau 4 sur une échelle de 5.

Les Pays-Bas ont indiqué qu'ils renforçaient la sécurité aux aéroports et aux frontières. Un avion de ligne à destination de la France a d'ailleurs été immobilisé à l'aéroport d'Amsterdam samedi, après des menaces publiées sur Twitter, indiquent les autorités néerlandaises.

Le premier ministre Mark Rutte a déclaré que les Néerlandais « étaient en guerre avec l'État islamique ». « Nos valeurs et nos lois sont plus forts que leur fanatisme », a-t-il dit.

La Belgique a renforcé ses frontières et le premier ministre Charles Michel a demandé à ses ressortissants de ne pas se rendre à Paris à moins que cela soit nécessaire.

Les Français en deuil

Au Royaume-Uni, le premier ministre David Cameron a déclaré que les menaces contre la Grande-Bretagne demeuraient élevées. Après une rencontre avec le comité de réponse aux urgences à Londres, le premier ministre n'a pas relevé le niveau d'alerte, ce qui aurait indiqué une menace imminente. La police de Londres a indiqué que l'ensemble des forces policières seront renforcées au pays, mais que l'état d'alerte était déjà au haut de l'échelle.

Un terminal de l'aéroport de Gatwick, en banlieue de la capitale, a été évacué par mesure de précaution plus tôt dans la journée, samedi.

En Italie, le ministre de l'Intérieur Angelino Alfano a déclaré que 700 soldats supplémentaires ont été déployés à Rome en raison de l'année du Jubilé annoncée par le pape François, qui doit débuter le 8 décembre.

Ailleurs en Europe, la Bulgarie a aussi intensifié la sécurité aux frontières.

Hong Kong a émis un avertissement pour les voyageurs.

Aux États-Unis, les forces de sécurité ont été renforcées dans les grandes villes comme New York et Boston, mais les autorités ont prévenu qu'il s'agissait plus d'une précaution que d'une réponse à une menace spécifique.

Le président américain Barack Obama devrait faire le point samedi avec ses conseillers sur les derniers renseignements disponibles au sujet des attentats commis à Paris.

« Avant de partir pour le sommet du G20, le président va réunir son Conseil de sécurité nationale pour examiner les derniers renseignements concernant les attentats de Paris », a indiqué l'administration américaine.

Aux Philippines, où doit justement se tenir le sommet de l'APEC la semaine prochaine, le chef de la police nationale s'est empressé de dire que d'autres mesures de sécurité seront ajoutées au plan établi, y compris une interdiction de port d'armes à Manille.

Des messages de condoléances

Des condoléances et des messages de soutien au peuple français ont été envoyés par les dirigeants de nombreux pays. Plusieurs d'entre eux ont discuté avec le président français François Hollande pour condamner ces actes et afficher leur solidarité avec la France.

Les dirigeants européens et les gouvernements britannique, allemand et italien ont tous organisé des réunions de crise samedi.

François Hollande a promis un combat « impitoyable » et a déclaré que les terroristes « doivent être certains qu'il y aura en face d'eux une France déterminée, une France unie, une France rassemblée et une France qui ne se laissera pas impressionner, même si aujourd'hui elle exprime une émotion infinie. »

L'ex-chef d'État français Nicolas Sarkozy a appelé à mener une « guerre totale » contre le terrorisme et a réclamé des « inflexions majeures » pour renforcer la sécurité en France.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue américain John Kerry ont déclaré samedi à Vienne, avant une réunion internationale consacrée à la Syrie, que les attentats « justifiaient » d'intensifier la lutte contre l'EI et le Front al-Nosra.

John Kerry, qui a qualifié les attentats d' « odieux et maléfiques », a ajouté qu'il s'agit d'une « sorte de fascisme [...] qui n'a aucune considération pour la vie humaine, qui cherche à détruire et à créer le chaos, le désordre et la peur ».

Vendredi, le président américain, Barack Obama, a annoncé que les États-Unis offriraient à la France toute l'aide dont elle aurait besoin. Selon M. Obama, les événements à Paris sont une attaque contre l'humanité tout entière.

La chancelière allemande Angela Merkel a elle aussi offert l'aide de son pays pour « mener le combat ensemble contre ces terroristes ».

Face aux terroristes, Mme Merkel a martelé que « notre vie libre est plus forte que toute terreur » et a réaffirmé les valeurs qu'il faut « plus que jamais renforcer dans toute l'Europe ».

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a présenté lors d'une déclaration télévisée ses « condoléances les plus profondes » à la France, avant de réclamer un « consensus de la communauté internationale contre le terrorisme ».

Dans un communiqué, le Conseil de sécurité de l'ONU a dénoncé « dans les termes les plus forts » des actes « barbares et lâches », et a insisté sur la nécessité de traduire les coupables en justice.

La Chine s'est déclarée « profondément choquée » et le porte-parole de la diplomatie chinoise, Hong Lei, a déclaré dans un communiqué publié sur le site du ministère que « le terrorisme est l'ennemi de l'humanité entière. La Chine soutient fermement la France dans ses efforts pour ramener la paix et la stabilité ».

Le premier ministre du Canada Justin Trudeau a publié une déclaration condamnant des actes « terribles et insensés », tout en réitérant le soutien du Canada à la France en ce jour « sombre », offrant au pays « toute l'aide possible ».

L'ambassadeur de France au Canada, Nicolas Chapuis, a parlé d'une « horreur ». « Ce que les terroristes veulent, c'est nous faire peur », a-t-il ajouté, s'exprimant devant la nation. Il a appelé les citoyens canadiens au calme et à la solidarité face au terrorisme.

Le nouveau premier ministre canadien avait promis, lors de la campagne électorale fédérale, de mettre fin à la campagne de bombardements aériens contre l'EI, mais il n'a pas voulu spécifier si cette tragédie pourrait l'inciter à revoir son plan.

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