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Lynda Thalie au Rialto: nouvelle expérience acoustique (ENTREVUE)

Lynda Thalie au Rialto: nouvelle expérience acoustique (ENTREVUE)
Courtoisie

L’auteure-compositrice et interprète revisitera ses chansons en compagnie de la formation OktoEcho, à l’occasion d’un concert unique ce vendredi et qu’elle a baptisé Sirène des sables.

Si vous avez dansé sur Dance your pain away – La tête haute de Lynda Thalie, il va falloir ranger votre côté festif ce soir: la chanteuse québécoise vous invite à une unique expérience acoustique où « seront présentées quelques chansons tirées de ses quatre albums ainsi que des inédites en arrangements de percussions, kanoun, contre basse et piano! ».

« C’est un spectacle où je n’aurai pas mes musiciens et techniciens habituels. OktoEcho, l’orchestre qui m’accompagnera, a l’habitude de travailler dans une musique très précise et recherchée. Je joue plus dans la pop. C’est une toute nouvelle expérience pour moi, pour eux et pour le Festival du monde arabe de Montréal», dit-elle en entrevue téléphonique.

Sur scène, Lynda Thalie chantera dans un décor minimal accompagné de cinq musiciens sous la direction de la compositrice Katia Makdissi-Warren. « Pas de danseurs, pas de flafla. Seulement une connexion entre un orchestre et une interprète. », dit-elle.

Celle qui se définit comme une rencontre entre le sable et l’érable a baptisé son spectacle de ce soir « Sirène des sables. «Parce que pour moi, dit-elle, les femmes sont des sirènes, la femme arabe particulièrement. Elle baigne souvent dans un désert d’ignorance. J’ai toujours été humainement proche de la cause des femmes Il fallait que ca passe par la musique pour montrer toute la force de la femme arabe, sa beauté et sa sensualité».

La participation de Lynda Thalie au festival ne se limite pas au concert de ce soir. C’est elle qui interprète la chanson thème dans la vidéo de cette édition. Hilarus Delirus est la réponse « délirante » à la folie du monde de ces intellectuels venus du monde arabe dans toute leur diversité (arabes, berbères, musulmans, chrétiens, juifs…).

On y voit la québécoise d’origine algérienne chanter et danser au milieu de danseurs et clowns en folie avec en arrière plan des images tirées des nouvelles de la réalité violente du monde arabe. « La violence qui prend le monde arabe est ridicule et il n’y a que l’art et les artistes qui peuvent ridiculiser le ridicule », selon la chanteuse.

Un côté givré!

« Je pensais que c’était une vidéo pour la promotion. Mais c’est devenu un vidéo clip, dit-elle, J’étais tellement contente qu’on me donne l’occasion de me montrer dans ma folie. Les gens ne connaissent pas la part de folie que j’ai en moi. Je pense qu’il est temps que j’enlève cette crainte de me monter telle que je suis !. Je me suis toujours vu comme un mini wheats avec un coté sérieux et un côté givré !!. »

Elle a aussi été séduite par les paroles de la chanson thème qui rend hommage aux poètes arabes libre penseurs tels que Al Maari, Abou Nawwass….

« J’étais tellement bouleversée par ses paroles et surtout de pouvoir dire J’écris mon nom, et je danse et je chante et je scande … c’est très très fort » dit celle qui n’a pas peur de scander « Je suri l’Arabe de service ! » Une façon pour elle d’assumer le rôle qu’on a tenté de lui faire jouer à certaines occasions que ce soit pour les besoins d’une subvention où il fallait avoir « un Arabe, un Asiatique, un Noir ou quelqu’un sur une chaise roulante » ou pour tout autre raison.

« Je suis tellement contente de pouvoir le chanter enfin. Je ne l’ai jamais dit. Alors là, je le chante. Et je me dis mon Dieu que ca fait du bien. C’est comme un poids qui est enlevé sur mes épaules », explique Lynda Thalie. Grâce à cet « exorcisme », elle ne l’est plus et elle est « telle quelle. »

Au Salon du livre de Montréal

On connait déjà Lynda Thalie, l’auteure, à travers son autobiographie Survivre aux naufrages. Mais la native d’Oran (Algérie) et maman de jumeaux a plusieurs cordes à son arc. Elle vient de publier chez Editio deux contes pour enfants (6/8 ans): L’arc-en-ciel décoloré et Histoire d’amour entre ciel et mer.

Ces histoires qu’elle a commencé à écrire pour ses enfants se présentent sous différents formats (imprimés, numériques et interactifs audio). « Editio est une vraie maison d’édition 2.0 », insiste celle qui dit qu’elle n’est pas « que chanteuse dans la vie ». La semaine prochaine, elle dédicacera ses contes au Salon du livre de Montréal.

L’avenir? Plein de projets pour la télévision. « Qui vivra verra », comme aime-t-elle dire!

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