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Chantier Davie : silence radio de la part du gouvernement Trudeau pour la signature du contrat

Le contrat se fait toujours attendre pour la Davie
Courtoisie

OTTAWA – Le groupe propriétaire du chantier naval Davie à Lévis attend toujours la signature de son contrat pour officialiser la reconversion d’un navire en ravitailleur pour la Marine royale canadienne.

Les conservateurs de Stephen Harper avaient signé le 31 juillet – soit deux jours avant le début de la campagne électorale – une lettre d’intention qui autorisait le début des travaux au mois d'août. Le contrat devait être signé à la fin du mois d’octobre.

Or, aucune décision n’a été prise quant à l’attribution du contrat, a confirmé Services publics et Approvisionnement Canada au Huffington Post Québec.

Chantier Davie s’est dit « fier de voir un Québécois accéder aux plus hautes fonctions du pays » et « envisage une collaboration » avec le gouvernement canadien, dans un communiqué de presse publié après l’assermentation du premier ministre Justin Trudeau.

L’entreprise a aussi tenu à saluer les ministres qui pourront aider à développer l’industrie maritime, en particulier Harjit Singh Sajjan, ministre de la Défense nationale.

Avant la campagne électorale, Trudeau avait proposé de commander des avions chasseurs moins chers que les F-35 afin de réinvestir plus d’argent dans les chantiers maritimes.

Cette proposition avait été jugée ridicule par le chef conservateur, qui estimait que les chantiers avaient « du travail par dessus la tête » grâce aux contrats attribués en 2011.

Le hic, c’est que Chantier Davie avait été écarté de tous ces lucratifs contrats en raison de ses difficultés financières à l’époque. L’actuel projet de reconversion devrait contribuer à la relance du plus important chantier naval au pays, avait estimé Spencer Fraser, le directeur du projet.

En campagne électorale, le député conservateur sortant de Lévis-Bellechasse Steven Blaney se réjouissait de ce futur contrat d’une valeur de 200 à 400 millions de dollars.

Les retombées économiques, selon Spencer Fraser, seraient de plus d’un milliard de dollars au pays.

Pourtant, ce sont des miettes en comparaison à ses concurrents. Le groupe Irving en Nouvelle-Écosse avait obtenu le contrat de 25 milliards de dollars pour la construction de vaisseaux de combats.

Le groupe Seaspan de Colombie-Britannique, lui, s’était mérité le contrat de huit milliards pour le brise-glace et les navires de ravitaillement.

Project Resolve, une filiale de l’entreprise qui possède aussi Davie Canada, a fait l’acquisition du porte-conteneurs Astérix en août dernier et devrait compléter les travaux à l’été 2017.

Il est prévu que le navire commercial soit reconverti afin de soutenir les missions d’aide humanitaire et vienne au secours en cas de catastrophe comme la crise de l’Ebola, par exemple.

Voici à quoi devrait ressembler le résultat final une fois les travaux terminés.

Le navire pétrolier sera transformé afin d’inclure une zone de triage et un centre médical pour soigner les personnes évacuées ou les survivants.

Il pourra contenir aussi jusqu’à 400 tonnes d’eau fraîche et 7000 tonnes de mazout, en plus de transporter des véhicules légers, des conteneurs maritimes et autres marchandises essentielles aux missions d’aide humanitaire.

Le projet prendra donc 16 mois environ, alors que la construction des nouveaux navires de Seaspan s’étendra jusqu’à la prochaine décennie.

Il n’a pas été possible d’avoir plus de détails de la part de Spencer Fraser au moment de publier.

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Le navire Astérix à Lévis

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