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Victime d'un attouchement sexuel: Caroline Simard explique pourquoi elle a dénoncé son agresseur sur Facebook

Caroline Simard explique pourquoi elle a dénoncé son agresseur sur Facebook
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QUÉBEC – La députée libérale Caroline Simard a choisi la «justice réparatrice» plutôt que la voie des tribunaux pour dénoncer son agresseur. C’est ce qu’elle a expliqué mardi matin à l’entrée du caucus de sa formation politique.

«Il y a une approche de type justice réparatrice que j’ai choisie dans ce cas-ci», a dit Caroline Simard. Cette approche est notamment axée sur la guérison des victimes et l’engagement de l’agresseur à suivre un traitement pour prévenir d’autres incidents.

«Il y a plusieurs façons de dénoncer, comme il y a plusieurs façons de régler un litige», a ajouté Caroline Simard.

Samedi dernier, Caroline Simard a affirmé sur Facebook avoir été victime d’un attouchement sexuel lors d’un cocktail la veille. Un homme d’affaires bien connu de Baie-Saint-Paul «a eu le culot de me prendre directement un sein (sans aucune ambiguïté!) lors d'une prise photo qu'il a lui-même sollicitée», écrivait-elle, sans nommer son agresseur.

Celui-ci, Daniel Guay, s’est finalement excusé par voie de communiqué en plus de s’engager à «requérir toute l'aide professionnelle requise qui me permettra de corriger ce comportement inadmissible et de faire le cheminement nécessaire».

La députée a expliqué qu’elle trouvait important de dénoncer publiquement l’attouchement qu’elle a subi. «C’est un geste qui est inacceptable, c’est un geste qui doit être dénoncé pour le futur, a-t-elle dit. Nous devons considérer, dans la société où on est aujourd’hui, qu’entre hommes et femmes, il doit y avoir du respect.»

Caroline Simard estime que sa dénonciation sur Facebook a eu des répercussions. «Je peux vous dire définitivement que ça a eu un effet, a-t-elle ajouté, vu le nombre de courriels que j’ai reçus depuis et le nombre de réactions que vous pouvez voir dans les médias et sur les réseaux sociaux.»

Pour sa part, la ministre de la Justice a plutôt invité les victimes d’actes criminels à se tourner vers les tribunaux pour dénoncer leurs agresseurs. «J’invite les femmes qui sont victimes d’agressions sexuelles à porter plainte, parce que c’est d’abord et avant tout un acte criminel», a dit Stéphanie Vallée.

«Par la suite, la façon dont le dossier sera traité, ça appartiendra au DPCP. Mais, je ne peux qu’encourager les femmes à porter plainte et à dénoncer leur agresseur», a ajouté la ministre.

Le premier ministre Philippe Couillard, lui, s’est réjoui que l’événement soit clos. «Je pense que la façon dont ça s’est résolu, encore une fois, est la bonne, a-t-il dit. Et je pense qu’il faut laisser à Caroline le soin de vivre cet événement-là. Je crois qu’elle l’a clos de façon élégante et de façon ferme à la fois.»

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