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L'économie canadienne a du plomb dans l'aile, selon le directeur parlementaire du budget

L'économie canadienne affaiblie
francisLM via Getty Images

« Au cours des six derniers mois, les perspectives pour l'économie canadienne se sont assombries », annonce d'entrée de jeu Jean-Denis Fréchette, le directeur parlementaire du budget à Ottawa dans un rapport rendu public, mardi.

Ce rapport sur les perspectives économiques financières du Canada révèle que l'économie canadienne tourne au ralenti.

Selon les projections du directeur parlementaire du budget, « la croissance de l'économie canadienne ralentira, passant de 2,4 % en 2014 à 1,1 % en 2015, en raison surtout de la faiblesse des investissements des entreprises et des résultats modestes des exportations ».

La croissance est plus lente que ce qu'on avait pu espérer en raison de « la détérioration de l'économie mondiale », a expliqué Jean-Denis Fréchette.

Un autre facteur qui explique cette croissance plus faible qu'espéré : les prix du baril de pétrole. « Nos projections du mois d'avril étaient basées sur un baril de pétrole à 57 $ alors qu'il est maintenant rendu à 47 $, d'où la différence importante qui s'est produite ».

« Le premier trimestre de 2015, on le sait, a été déclaré techniquement en récession, donc on peut savoir l'impact que ça peut avoir eu. La deuxième partie de 2015 est relativement plus robuste. Reste que l'économie mondiale continue à peiner en termes de croissance. »

— Le directeur parlementaire du budget du Canada

En ce qui a trait à la croissance des dépenses des consommateurs, le directeur parlementaire du budget prévoit un ralentissement, « les ménages s'adaptant à une diminution des revenus et de la richesse ».

Quant à l'investissement des entreprises, « il devrait continuer de régresser au cours du second semestre de 2015 pour ensuite progresser modestement au cours du premier semestre de 2016 ».

Des déficits sont à prévoir

Certes, le directeur parlementaire du budget prévoit un surplus de 1,2 milliard cette année, mais des déficits sont à craindre pour les cinq années à venir, notamment de

3 milliards de dollars pour 2016-2017.

Ces prévisions de déficit plus importants que prévu risquent de poser des défis au nouveau gouvernement de Justin Trudeau, qui entend revenir à l'équilibre budgétaire en 2019-2020.

Sur une note un peu plus encourageante, et en dépit des déficits projetés, le rapport dette fédérale - PIB devrait passer de 31,0 % du PIB en 2014-2015 à 26,2 % du PIB en 2020-2021.

« On s'attend à ce que l'économie canadienne se redresse après s'être contractée au premier semestre de 2015, mais la faiblesse de l'activité mondiale et la baisse des prix des produits de base devraient freiner la reprise. »

— Le directeur parlementaire du budget du Canada

Le rapport ne comprend pas les mesures contenues dans la plateforme électorale du nouveau gouvernement. Le directeur parlementaire du budget fournira une mise à jour de ses perspectives quand il disposera des détails concernant la mise en oeuvre des mesures qu'entend mettre en oeuvre le gouvernement de Justin Trudeau.

Le directeur parlementaire du budget a pour mandat de présenter au Parlement une analyse indépendante sur l'état des finances de la nation, le budget des dépenses du gouvernement ainsi que les tendances de l'économie nationale.

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