OTTAWA _ Le premier ministre Justin Trudeau affirme que si Bombardier a besoin d'un investissement du fédéral dans son programme de la CSeries, il devra lui livrer une présentation d'affaires solide.
M. Trudeau a affirmé, mardi matin, à une réunion du Congrès du travail du Canada à Ottawa, que son gouvernement ne financerait pas un tel projet d'affaires de manière émotive ou à des fins de politique partisane.
Une source présente à la rencontre à portes closes avec les leaders syndicaux a dit que M. Trudeau avait tout de même qualifié la firme montréalaise Bombardier de fabricant de grande valeur dans la même ligue que le secteur automobile canadien, qui avait obtenu de l'argent du gouvernement fédéral pour l'aider à surmonter la récession de 2008.
Le gouvernement du Québec a indiqué le mois dernier qu'il investirait 1,3 milliard $ dans la CSeries en échange d'une participation de près de 50 pour cent dans le projet.
Depuis ce temps, le gouvernement du Québec a approché le gouvernement fédéral pour qu'il injecte une somme équivalente.
Bombardier peine à financer le programme de la CSeries, plombé par des délais et des dépassements de coûts.
Le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, a déjà dit que Bombardier n'avait pas approché formellement le gouvernement fédéral quant à la possibilité d'une aide fédérale.