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La candidate libérale et ex-caquiste Dominique Anglade se défend d'être une transfuge (VIDÉO)

La libérale et ex-caquiste Dominique Anglade se défend d'être une transfuge (VIDÉO)

«Ma couleur [politique] n'a pas changé». Voilà ce que répond la candidate libérale dans Saint-Henri-Sainte-Anne, Dominique Anglade, à ceux qui l'accusent d'être une transfuge, à l'effigie de son ex-collègue caquiste Gaétan Barrette. Cette dernière pourrait être élue sous la bannière du Parti libéral du Québec (PLQ) dans quelques heures, alors que se concluent ce lundi les élections partielles provinciales dans quatre circonscriptions de la province.

Les élections partielles, qui ont débuté alors que la campagne fédérale battait encore son plein, visent à remplacer les quatre sièges laissés vacants à la suite du départ de plusieurs députés au cours de la dernière année. Battue lors de sa première campagne électorale en 2012, Dominique Anglade espère que cette fois-ci sera la bonne, et se dit heureuse d'avoir changé de parti. Selon les rumeurs, elle pourrait être considérée pour prendre les reines d'un ministère au prochain remaniement ministériel.

«J'ai toujours été libérale fédérale, à l'intérieur du Parti libéral du Canada. J'ai été une libérale fédéraliste à l'intérieur d'une coalition qui n'existe plus [...] et je suis une libérale avec le Parti libéral du Québec. Ma couleur n'a pas changé», a déclaré au Huffington Post Québec Mme Anglade. Rappelons que l'ancienne présidente de la Coalition avenir Québec (CAQ) a quitté le parti de François Legault en septembre 2013 pour diriger l'organisme Montréal International avant d'annoncer son intention de succéder à la libérale Marguerite Blais.

Pour la candidate d'origine haïtienne, ce qui importe avant tout, ce sont les «valeurs libérales», qu'elle décrit comme étant celles «d'ouverture sur le monde», celles visant «à construire la nation québécoise sur des bases d'inclusion». Elle affirme avoir été déçue de la façon dont la CAQ souhaitait aborder la question de l'immigration, en souhaitant imposer un «ultimatum» aux immigrants afin de s'assurer que leur intégration soit effectuée rapidement, au risque qu'ils se voient obligés de repartir.

«Je suis une fille d'immigrant, je sais que c'est un processus lent. L'intégration prend du temps, parfois plus qu'une génération. Ce n'est pas quelque chose qu'on peut faire de façon populiste. C’est dans ce contexte que je n’étais pas à l'aise [avec la CAQ]», a-t-elle précisé.

De plus, la candidate libérale fait valoir que la campagne électorale s'est bien déroulée, et qu'une «grande proportion de la population» semble comprendre la nécessité des politiques d'austérité.

«On paye 30 millions de dollars en intérêt sur la dette chaque jour [...] Les gens comprennent que ce n'est pas une situation idéale, mais que [les mesures d'austérité] sont nécessaires pour mieux réinvestir par la suite.» -Dominique Anglade, candidate libérale dans Saint-Henri-Sainte-Anne

Faible taux de participation: «les électeurs sont saturés», dit la candidate du PQ

Alors que Mme Anglade saura ce soir si elle est élue, le taux de participation au vote dans sa circonscription oscillait autour de 16% au moment d'écrire ces lignes.

«Les électeurs sont saturés, et si le taux est aussi bas [...] c'est clairement la faute au PLQ», a avancé Gabrielle Lemieux, candidate pour le Parti québécois dans Saint-Henri-Sainte-Anne. À son avis, le gouvernement Couillard a pris une très mauvaise décision en déclenchant les élections partielles provinciales alors que se déroulait encore la campagne électorale fédérale.

En effectuant le porte-à-porte, Mme Lemieux a constaté que de nombreuses personnes ignoraient la tenue de ces élections, et peinant à comprendre pourquoi elles avaient lieu en même temps que la campagne fédérale. «C'était difficile de leur expliquer la décision du premier ministre», a insisté la candidate, rappelant que Philippe Couillard a justifié sa décision en indiquant vouloir que les nouveaux députés libéraux puissent participer au Conseil général du PLQ qui a lieu le weekend prochain.

Pour la candidate péquiste, cela confirme que le geste du premier ministre «ne vise en rien à encourager la démocratie, mais est plutôt une action complètement partisane».

La candidate du Parti québécois dans Saint-Henri-Sainte-Anne, Gabrielle Lemieux (droite).

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