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La «sextorsion», une arnaque répandue

La «sextorsion», une arnaque répandue
File photo dated 06/08/13 of a person pressing the delete button on a laptop, as police lobbied the Government for the power to view the internet browsing history of every computer user in Britain ahead of the publication of legislation on regulating surveillance powers.
Dominic Lipinski/PA Wire
File photo dated 06/08/13 of a person pressing the delete button on a laptop, as police lobbied the Government for the power to view the internet browsing history of every computer user in Britain ahead of the publication of legislation on regulating surveillance powers.

La « sextorsion » est l'arnaque de l'heure et un jeune homme de Saguenay l'a appris à ses dépens. Après avoir vécu une rupture amoureuse, Nicolas a été séduit par une jeune femme sur Internet.

« Ça faisait au moins deux semaines qu'elle me parlait et qu'elle me disait qu'elle était vraiment intéressée et qu'elle voulait me rencontrer, qu'elle restait pas loin de chez moi », explique-t-il.

Cependant, l'histoire d'amour s'est rapidement transformée en cauchemar quand Nicolas a accepté de se dénuder devant la caméra. Un homme est alors apparu le menaçant de mettre en ligne la vidéo.

« Il a dit donne-moi tous tes numéros. Je lui ai dit excuse, mais moi, j'assume ce que j'ai fait et je n'ai pas peur de toi. Il a dit : ''tu ne veux pas suivre mon jeu... '' Il a tout envoyé et là, je voyais tout plein de publications apparaître sur Facebook. C'était un choc sur le coup. Tu sens qu'il a plein de pouvoir sur toi. »

Nombreux cas

Nicolas n'est pas le seul à s'être fait prendre. Le Centre canadien de protection de l'enfance a vu le nombre de cas se multiplier au pays.

« Au moment où on se parle, on reçoit un à deux signalements par semaine et on se dirige, si la tendance se maintient, vers une hausse de 40% des signalements cette année », indique le porte-parole du centre, René Morin.

Il croit qu'il ne s'agit que de la pointe de l'iceberg. Plusieurs victimes ne dénoncent pas la situation parce qu'elles se sentent honteuses et qu'elles ont peur d'être jugées.

« Il faut chercher de l'aide. Ce n'est pas facile pour personne de se rendre compte du jour au lendemain qu'on s'est fait avoir dans une situation pareille et que les images, des images de soi-même, des images intimes de soi-même sont peut-être en circulation et ont peut-être été vues par des dizaines de personnes », reconnaît René Morin.

Nicolas a appris sa leçon et il souhaite aujourd'hui sensibiliser la population au phénomène. Il dit avoir été touché par une histoire similaire à la sienne qui s'est conclue par le suicide d'un jeune homme victime du stratagème.

« Il y a un mois, un gars s'est enlevé la vie à cause de ça. Ça pourrait être la même personne qui m'a fait ça. Faites attention sur Internet, vous devez savoir à qui vous parlez.

Il invite aussi les victimes à faire comme lui et à briser le silence.

Êtes-vous dans une situation de crise? Besoin d'aide? Si vous êtes au Canada, trouvez des références web et des lignes téléphoniques ouvertes 24h par jour dans votre province en cliquant sur ce lien.

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