Les policiers de la Sûreté du Québec de Val-d'Or sont en colère. Par solidarité corporative avec leurs confrères sous enquête, ils ont refusé de travailler au cours de la fin de semaine et lancé une pétition demandant des excuses à la ministre Thériault.
Avec les informations d'Émélie Rivard-Boudreau
Plusieurs personnes, policiers et citoyens, adoptent également un avatar Facebook arborant le nombre 144, en guise de solidarité avec les policiers du poste 144 de Val-d'Or.
Des congés de maladie
Un seul policier du poste 144 a accepté de commenter la situation, sous le couvert de l'anonymat. Il ne fait pas partie des huit policiers sous enquête.
Celui-ci nous a d'abord confirmé qu'aucun des policiers du poste de Val-d'Or ne s'était rendu au travail au cours du weekend. Il a expliqué que c'est la colère résultant du sentiment de ne pas être appuyés par leur employeur qui les a poussés à agir ainsi. Cette colère, tout comme le climat tendu entre eux et la population ne les rendait pas aptes à bien effectuer leur travail, ajoute-t-il. C'est pourquoi ils ont tous pris des congés de maladie, dont certains étaient appuyés de billets de médecin.
Des policiers de la Sûreté du Québec affectés ailleurs en Abitibi-Témiscamingue ont été appelés en relève à Val-d'Or.
Plus de 800 signatures pour une pétition
Les policiers ont également lancé une pétition sur le web demandant à la ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault, de s'excuser.
Extrait de la pétition lancée par les policiers de Val-d'Or :
Nous exigeons que notre ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault , présente des excuses publiquement à tous les policiers du Québec et spécifiquement à ceux visés par la situation valdorienne. Nous ne tolérons pas son comportement qui n'est pas digne de sa position. Nous ne tolérons pas qu'elle prenne parti contre nous devant tout le Québec et nous ne tolérons pas son manque d'impartialité dans une enquête toujours en cour. Est-il nécessaire de rappeler qu'il s'agit d'allégations et non pas d'accusations?
À midi, lundi, une pétition avait récolté plus de 800 signatures, dont une grande partie de policiers et citoyens d'Abitibi-Témiscamingue.
Indignation sur Facebook
Par ailleurs, une vague d'indignation déferle sur les comptes Facebook de nombreux policiers de la région, ainsi que de sympathisants. Ils adoptent tous comme photo de profil une image montrant le chiffre 144, en référence au Poste 144 de la Sûreté du Québec de Val-d'Or.
Des représentants de l'Association des policiers provinciaux du Québec se trouvent à Val-d'Or aujourd'hui. Ils commenteront la situation au cours de l'après-midi.
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