À peine aura-t-il formé son cabinet que Justin Trudeau sera attendu sur la scène internationale. Du G20 à la conférence de Paris sur le climat en passant par l'APEC, les sommets vont s'enchaîner au cours des prochaines semaines.
Sans conteste, le calendrier des jours à venir va forcer le premier ministre désigné à se positionner sur de nombreux enjeux internationaux. Un changement de garde longtemps attendu, selon l'ex-conseiller diplomatique du premier ministre Jean Chrétien Claude Laverdure.
« Sur la base de ce que j'ai su, de mes amis d'un peu partout dans le monde, on l'attendait! On pense à l'étranger qu'on va retrouver un Canada qu'on connaissait », a-t-il confié en entrevue aux Coulisses du pouvoir.
Selon lui, la personnalité de Justin Trudeau va jouer en sa faveur.
« Plus souvent qu'autrement, c'est ce qui fonctionne dans les relations internationales. C'est la chaleur, c'est le côté humain. »
— Claude Laverdure, ex-conseiller de Jean Chrétien
Précisions demandées
Au-delà de son approche, Justin Trudeau pourrait devoir expliquer les promesses qu'il a faites aux Canadiens, comme la fin des frappes en Irak et en Syrie, par exemple.
Alors qu'il dit souhaiter un rapprochement avec les États-Unis, le retrait des CF-18 pourrait-il au contraire compliquer ses relations avec le voisin américain? La question n'inquiète pas trop l'ancien ambassadeur du Canada aux États-Unis, Michael Kergin.
« Ce qui était très, très bon [c'est que] dans sa première conversation avec le président des États-Unis, il a mis ça sur la table. Il n'a rien de caché », soutient-il.
Selon Claude Laverdure, il lui reste toutefois à préciser ses intentions.
Claude Laverdure, ex-conseiller de Jean ChrétienClaude Laverdure, ex-conseiller de Jean Chrétien Photo : Radio-Canada
« Ses interlocuteurs autour de la table vont lui demander : "Si tu cesses les bombardements, qu'est-ce que tu fais à la place et est-ce que tu nous donnes quelques jours pour qu'on se prépare?" », croit-il.
Les cibles de réduction des gaz à effet de serre sont une autre des questions laissées en suspens par Justin Trudeau. Le premier ministre désigné aura toutefois l'occasion d'y répondre à la fin du mois de novembre à la conférence de Paris, où il a promis de se rendre.
L'impression que Justin Trudeau fera à l'étranger, à Paris comme ailleurs, sera d'ailleurs l'un de ses premiers tests pour convaincre les Canadiens qu'il était bel et bien prêt à devenir premier ministre.
Avec les informations de Madeleine Blais-Morin
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