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Révélé dans «Pour Sarah», Félix-Antoine Duval rêve d'une carrière sans frontière (ENTREVUE)

Félix-Antoine Duval rêve d'une carrière sans frontière
Dominic Gauthier

Seulement deux ans après avoir obtenu son diplôme en interprétation du Cégep Lionel-Groulx, Félix-Antoine Duval a décroché un rôle de premier plan dans la télésérie Pour Sarah, l’un des grands succès de l’automne.

Grâce à l’aplomb de son jeu, la profondeur de son regard bleuté et le destin tragique de son personnage (Cédric), le comédien marque l’imaginaire de 1,5 million de téléspectateurs chaque semaine.

À 23 ans, Duval sait pertinemment que la télésérie va laisser des traces dans sa vie. «Quand j’ai obtenu le rôle, mon agent m’a conseillé de profiter de mon anonymat pendant l’été, parce que ma vie allait changer durant l’automne. Je commence à me faire reconnaitre un peu dans les rues et dans les bars. Mais j’étais prêt à ça. J’ai étudié pendant quatre ans pour prendre part à des projets comme celui-là. Je l’attendais. C’est une série intelligente sur un sujet important. Je suis content de son impact. J’ai l’impression qu’un morceau de ciel m’est tombé dans les mains. J’ai encore de la difficulté à réaliser ce que je vis.»

Il a pourtant eu une légère crainte face à son personnage, quand le réalisateur Éric Tessier lui a expliqué qu’il devait «salir» Cédric dans son interprétation. L’expression lui rappelait de mauvais souvenirs. «Quand j’étais à l’école de théâtre, on me disait que j’avais une tête de jeune premier, que j’étais trop propre et que je ne pourrais jamais jouer de "méchants".»

« Au début, ça m’a perturbé. C’était la première fois que mon énergie positive et ma bonne humeur ne me servaient pas. On me demandait d’explorer quelque chose de plus sombre et de plus trash. Ce côté-là m’intéresse, mais ça m’énervait de me faire dire que je devais être plus sale. Alors quand le réalisateur de Pour Sarah m’a dit ça, j’ai un peu capoté. »

Peu après, Duval a discuté de son rôle avec Michelle Allen, l’auteure de la série. «Elle m’a précisé qu’il n’était pas sale ni bum, mais plutôt narcissique. Là, j’ai compris! Pour moi, Cédric est un "p’tit crisse" qui n’est pas habitué que les choses ne fonctionnent pas pour lui. Il est enfant unique. Son père le voit comme la prunelle de ses yeux. Il a du succès dans les sports et avec les filles. Mais quand l’accident survient, on voit toute sa profondeur ressortir. Il a en lui une grande émotivité qu’il ne soupçonnait pas.»

La dernière moitié de la télésérie ne sera pas de tout repos pour le jeune homme, qui conduisait lors de l’accident ayant plongé son amie Sarah dans une détresse physique et psychologique majeure. «Il est confronté par son existence qui ne tourne pas comme il l’espérait. Il vit un grand malaise à voir la guerre se déclarer entre son père et celui de Sarah, qui étaient meilleurs potes avant l’accident. Et il sera extrêmement contrarié par la tournure des événements. Tout va se briser…»

Félix-Antoine Duval

Félix-Antoine Duval

Si le grand public a l’impression de découvrir Félix-Antoine Duval, le jeune homme né à Caraquet au Nouveau-Brunswick, mais ayant grandi en Beauce, a tout de même tenu de petits rôles au cinéma (Corbo, Henri Henri) et dans plusieurs émissions (Les Jeunes Loups, Il était une fois dans le trouble, Au secours de Béatrice).

Ses premiers contrats n’avaient d’ailleurs rien de banal, lui qui participait aux reconstitutions des émissions Un tueur si proche et J’ai frôlé la mort au Canal D. « J’ai personnifié un homme qui se pognait la jambe dans une scie en colimaçon au fond d’un silo et un ado qui poignarde quelqu’un au cœur, en se défendant. C’était l’fun de jouer ça! Ce sont des choses tellement loin de ce que j’ai vécu. J’ai eu l’enfance la plus heureuse possible et je la souhaite à tout le monde. Alors, de jouer des histoires comme celles-là ou celle de Cédric dans Pour Sarah, ça me fait comprendre beaucoup de choses sur la vie. »

Expérimentant la « vie » grâce à son métier d’acteur, le nouveau venu a compris très tôt qu’il voulait jouer. À six ans, plus précisément, lorsqu’il a vu Jackie Chan sauter d’un immeuble à l’autre, avec des truands à ses trousses, dans le film Rumble in the Bronx. « J’ai voulu devenir acteur en voyant quelqu’un faire des cascades et je m’imaginais faire des films d’action. Plus tard, j’ai réalisé que je pouvais faire encore plus. »

Par exemple : devenir un acteur qui fait ses propres cascades. Un rêve qu’il chérit et dont il se rapproche tranquillement. Adepte d’arts martiaux, de football, de ski nautique et de parkour, il apprivoise le métier de cascadeur.

«Je ne me lance pas en bas d’un 5e étage et je ne fais pas de cascades de voiture, mais j’adore les chutes au sol et les combats, recevoir des coups de poing et me faire pitcher contre un mur. Récemment j'ai collaboré avec le coordonnateur qui a travaillé sur des James Bond et collaboré avec Jackie Chan. Je capotais ma vie!

Doublure de l’acteur Scott Gibson le temps d’une scène sur le plateau de The Art of More, Duval rêve non seulement de marier les professions de cascadeur et de comédien, mais il souhaite également percer à l’international. «C’est un marché qui m’intéresse. Je suis actuellement des cours pour éradiquer mon accent lorsque je parle en anglais, même si je suis bilingue. Je ne veux pas que ça me freine. Je rêve d’un rôle physique dans un film comme ceux de Christopher Nolan.»

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