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Québec propose 4 pistes pour réformer l'industrie du taxi

4 pistes pour réformer l'industrie du taxi
PC/Graham Hughes

Le plan du gouvernement pour moderniser l'industrie du taxi prend forme peu à peu. Radio-Canada a obtenu copie d'une lettre résumant les quatre projets pilotes d'une durée de deux ans que le ministère des Transports va autoriser dans les prochains mois.

Un texte de Jean-Sébastien Cloutier

Premièrement, afin d'encourager le développement d'applications mobiles, Québec permettra, à partir du 21 novembre, à une entreprise qui offre une telle application de donner un rabais sur le tarif d'une course conclue par un contrat électronique. Une compagnie de taxi pourrait, par exemple, décider d'offrir un voyage du centre-ville à l'aéroport de Dorval à prix réduit pendant une période déterminée.

Deuxièmement, dans un contexte où Québec veut encourager le transport électrique, une entreprise de taxi pourra utiliser six voitures pour seulement cinq permis si les véhicules sont électriques. Un seul taxi par permis pourra toutefois être sur la route, le temps que le sixième véhicule de recharge sa batterie. Actuellement, un permis est exigé pour chaque voiture de taxi. À Montréal, ce permis coûte approximativement 200 000 $.

Par ailleurs, toujours dans une perspective d'électrification des transports, Québec confirmera qu'il autorise l'entreprise Taxelco d'Alexandre Taillefer à procéder à la location de permis de propriétaires de taxi pour tester des taxis électriques dans la métropole. L'ex-Dragon espère que 500 taxis électriques rouleront à Montréal en 2017.

Troisièmement, Québec obligera tous les taxis situés dans la Communauté métropolitaine de Montréal à accepter les cartes de crédit et de débit le plus rapidement possible. Déjà, les chauffeurs sur l'île de Montréal doivent offrir ce service depuis le 15 octobre, mais plusieurs n'ont pas encore obtempéré.

Finalement, Québec permettra aux chauffeurs de la ville de Québec qui font des voyages via l'application pour mobile Taxi Coop d'effectuer des courses dans une agglomération qui n'est pas celle prévue par leur permis. Par exemple, un chauffeur qui récupère un client dans le Vieux-Québec pour l'amener en banlieue aura la permission de prendre un autre client pour rentrer en ville, question de ne pas voyager sans passager.

Et Uber?

Quant au transport de covoiturage commercial tel qu'offert par Uber avec son application UberX, il reste, pour l'instant, illégal au Québec. Le ministre des Transports, Robert Poëti, et le maire Denis Coderre se sont toujours opposés à réglementer ce genre de service comme le font de nombreuses villes en Amérique du Nord. Le premier ministre Philippe Couillard a quant à lui ouvert la porte à deux reprises à une éventuelle réglementation, jugée inévitable par beaucoup.

Alors, qu'arrivera-t-il? Au cabinet du ministre Poëti, on évite de répondre directement à la question. « Nous sommes en train de moderniser l'industrie du taxi. Il n'est pas question d'Uber dans nos projets pilotes », obtient-on comme réponse.

Le 30 septembre dernier, Robert Poëti disait en Chambre qu'Uber offrait une compétition déloyale à l'industrie du taxi. Est-ce que ces projets pilotes pourraient ouvrir la porte à un changement de discours? C'est ce que craignent les chauffeurs de taxi.

Protestations contre Uber en France (25 juin 2015)

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