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Élections fédérales 2015: Le NPD se réjouit de s'être imposé comme véritable option gouvernementale

Le NPD se réjouit de s'être imposé comme véritable option gouvernementale

Peu importe l'issue du vote de ce lundi soir, les néo-démocrates affirment se réjouir d'une chose: pour la première fois de l'histoire, les Canadiens ont sérieusement envisagé de donner les clés du 24 Sussex à une autre formation politique que le Parti libéral ou le Parti conservateur.

Thomas Mulcair était parti en lion dans les sondages lors du déclenchement de la campagne électorale le 2 août dernier, mais ses appuis se sont considérablement effrités au fil de ces 78 derniers jours.

"Les Canadiens, peu importe les résultats ce soir, ont considéré sérieusement le NPD comme gouvernement. Ça, c'est une première pour le parti et ça augure bien pour la suite des choses", a affirmé le secrétaire principal de M. Mulcair, Karl Bélanger, à quelques heures du dévoilement des résultats.

La campagne avait superbement commencé pour M. Mulcair. La victoire surprise de Rachel Notley, élue première ministre albertaine néo-démocrate plus tôt ce printemps, avait permis à ses troupes de rêver d'un tel scénario pour le parti fédéral.

Les néo-démocrates bénéficiaient à ce moment-là des effets d'un cercle vertueux: plus les électeurs se rangeaient derrière eux, plus M. Mulcair était en mesure de se présenter comme l'unique alternative à Stephen Harper, plus il récoltait les appuis des électeurs qui veulent à tout prix du changement.

Le jugement de la Cour fédérale d'appel sur le port du niqab aux cérémonies de citoyenneté a été un point tournant pour la suite de la campagne. Même si M. Mulcair et Justin Trudeau ont adopté des positions à peu près identiques, c'est M. Mulcair qui s'est attiré les critiques, particulièrement des Québécois.

Les intentions de vote pour le NPD ont commencé à s'effriter à la mi-septembre, pour ne jamais rebondir, et ce sont les libéraux qui se sont mis à leur tour à bénéficier d'un cercle vertueux.

Jusqu'au jour du scrutin, M. Mulcair a continué d'affirmer que les électeurs continuaient à avoir une course à trois. Il l'a d'ailleurs répété en matinée dans Outremont lundi, quand il a encouragé les bénévoles venus lui donner un coup de pouce.

Avec un total de 40 000 bénévoles qui ont frappé à plus d'un million de portes, les néo-démocrates estiment être en meilleure position pour faire "sortir le vote".

"En 2011, la machine électorale du NPD était très petite et très concentrée dans certains comtés", se souvient M. Bélanger. Depuis, avec l'élection de 59 députés au Québec seulement, le parti a été en mesure de prendre racine. "Il y a des gens qui se sont implantés sur le terrain, dans leur communauté, et on espère qu'ils sauront convaincre les gens d'aller voter pour eux", ajoute-t-il.

Tout au long de la campagne, M. Mulcair a continué d'expliquer les points phares de sa plateforme électorale: la création d'un million de places en garderie à 15 $ ou moins, l'augmentation des impôts des grandes compagnies, le retour de la livraison du courrier

à domicile, l'instauration d'une bourse du carbone, la fin des missions de combat en Irak et Syrie, l'abolition du Sénat, une enquête publique sur les femmes autochtones assassinées ou disparues.

Il a surtout insisté sur les différences entre les néo-démocrates et les libéraux. Élu, le NPD renégocierait l'accord du Partenariat transpacifique (PTP) et abrogerait la loi antiterroriste C-51.

Au dernier scrutin fédéral, le NPD de Jack Layton avait fait élire 103 députés (sur un total alors de 308 comtés), dont 59 au Québec, du jamais vu. la dissolution de la Chambre le 2 août, il comptait 95 des 308 sièges aux Communes.

Suivez notre journaliste Catherine Lévesque à la soirée du NPD

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