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Concerts de Jean Leloup : le dernier des imprévisibles

Concerts de Jean Leloup : le dernier des imprévisibles

Jean Leclerc a la cote, c’est le moins que l’on puisse dire. Depuis la sortie de son exaltant album À Paradis City, en février, les Québécois se sont épris du survivant de 54 ans. Au moment où l’album passe le cap des 85 000 exemplaires vendus, un exploit ces temps-ci, le populaire artiste se prépare à donner une série de spectacles qui risquent de marquer l’imaginaire de milliers de Québécois, encore une fois. Rencontre.

Lors de notre précédente entrevue, à l’hiver, Jean avait la forme. Son œil vous regardait droit dedans et tout donnait à croire qu’il était en santé : traitement pour la bipolarité, exit l’alcool et les drogues, les longues marches dans les rues montréalaises, l’envie de la musique, du voyage, des gens, de la vie… Du beau. Huit mois plus tard, il semble toujours bon pied bon œil. Outre ces clopes qu’il enfile à un rythme régulier dans un studio de pratique montréalais, rien ne présage un autre naufrage. Rien, sinon qu’il semble un peu fatigué sous son chapeau de style new-yorkais. Et cet essoufflement, en ce moment, est amplement justifié. Il a du pain sur la planche notre chanteur national, qui n’a pas posé pied sur une scène de spectacle depuis trois ans.

Non seulement Jean Leclerc proposera un spectacle à grand déploiement, il offrira également une série de représentations en formule solo. Au dire de Leclerc, il existe une attraction qu’on ne peut manquer à Paradis City, « cette ville du futur, du rêve » dans laquelle existent deux univers : celui du Fantôme (formule solo), puis celui du Sauvage (formule full band).

Splendeurs et chute de Paradis City

« Le premier show, avec un orchestre, c’est la vie humaine, explique l’auteur-compositeur-interprète avec un brin de folie. Le rêve d’une belle vie : voyager, découvrir, la création, avoir du fun, être en amour… Mais il y a aussi l’autre partie, le crash. Je vais incarner les splendeurs et la chute de l’artiste (Sauvage). Les gens vont entendre des pièces avec un bon beat. Ça va donner un show de party rock’n’roll avec des violons. Ouais, ouais, des violons ! Un quatuor (Shonna Angers, Edith Fitzgerald, Sarah Martineau et Camille Paquette-Roy). Mais je veux dire que ce n’est pas du violon cute. Ça va être très énergique. J’ai ajouté aussi une contrebasse (Martin Roy). Pis évidemment, il y a le band que je connais depuis longtemps (le batteur Alain Berger, le bassiste Charles Yapo, le claviériste David Mobio). »

Le Fantôme de Paradis City

« Le second spectacle, le solo, c’est l’autre dossier, renchérit plus tard Leclerc. Ce qui se passe entre les lignes. Ça, c’est le fantôme. C’est ce qu’on se dit toujours qu’on aurait pu faire… Quand tu te dis que tu aurais pu être comme ça. Toutes ces vies qu’on n’aura pas vécues. Pour le fantôme, je vais interpréter surtout des chansons à texte. Je n’ai jamais fait un show solo complet. Mais là, je me sens capable. J’ai le stock qu’il me faut aussi. Je vais mettre des bouts de textes et des histoires. Je vais parler au monde. J’ai des thèmes en tête, mais je n’apprends rien par cœur. »

« Un time grave »

De l’aveu de Leclerc, les idées filent à vive allure dans sa tête. Tellement, qu’il se dit étonné que les gens arrivent à le suivre encore avec autant d’intérêt. « J’ai déjà fait plusieurs Métropolis d’affilée, sept ou huit. Mais là, c’est fou. J’ai même pas commencé à jouer et déjà c’est plein pour plusieurs dates (rires). Je sais que le dernier album à des bonnes tounes. Mais je n’imaginais pas que le monde allait embarquer autant… Je savais même pas si j’allais faire des shows pour cet album-là. Il faut que j’aie envie. Parce que ça me fout la chienne la scène. En tout cas, tant mieux. »

« Pis là, je me rends compte que j’ai embarqué pas à peu près dans cette histoire de shows, lance Jean Leclerc, après un silence. Je suis malade. J’aurais jamais dû m’embarquer dans autant de travail ! Ça fait quatre mois qu’on bûche sur les arrangements pour le gros show (orchestral). Intensivement, ça fait trois semaines. C’est pas de la chanson avec du sucre par-dessus. Non. C’est bien foutu. […] Au fond, je suis vraiment content. Participer à tout ça, réfléchir aux concepts, aux décors, à la mise en scène, ça me fait triper. J’ai toujours aimé me mêler à toutes ces affaires-là. »

Pour la conception des affiches et des décors associés aux deux concerts, Jean Leclerc a eu l’aide d’Yves Archambault, pour lequel le chanteur a beaucoup d’estime. « Il avait fait la pochette de l’album Le dôme, il y a longtemps (1996). C’est complètement fou ce qu’il a fait cette fois-ci. J’ai tellement hâte de montrer les décors. En ce moment, les équipes finissent de construire les décors… Je suis sur le nerf, mais c’est très cool. Je suis sur le téléphone et je gère… Il y a de l’action. Je me pète un time grave. »

La tournée commencera le 22 octobre. De nombreux concerts annoncés notamment au Métropolis de Montréal, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts et au Grand-Théâtre de Québec affichent déjà complet. Plusieurs supplémentaires ont déjà été ajoutées. Pour consulter la liste des spectacles, on peut visiter le site internet de Jean Leloup.

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